Résumé : Dans les Héroïdes d’Ovide, comme dans les Lettres portugaises, l’épistolaire amoureux revêt un usage thérapeutique inattendu. Alors qu’elle vise à convaincre l’amant et à alimenter l’amour, la lettre est finalement réduite à n’être qu’un monologue dont naît le remède à l’amour. Si d’une part, elle a une fonction analgésique, apaisant le symptôme du mal d’amour qu’est la souffrance de la solitude, elle a, d’autre part, la paradoxale vertu curative de mettre fin au mal d’amour lui-même.