Résumé : Pour guérir Julie et Saint-Preux de leur amour, Wolmar exige qu’ils s’embrassent sous ses yeux dans le bosquet où ils avaient échangé dix ans plus tôt leur premier baiser. En itérant une scène qui a le prestige de l’hapax, l’expérimentateur entend dépouiller le passé de son aura. Cet article a pour propos d’étudier cette thérapie paradoxale, en montrant que si elle vise à profaner un lieu chargé de souvenirs pour en ôter la nocivité, elle se révèle impuissante à remédier à une passion incurable.