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Classiques Garnier

Glossaire

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Glossaire

Anspessade : plus petit grade chez les bas-officiers de larmée royale, parfois utilisé dans les milices bourgeoises. Son emploi à Lyon fut éphémère.

Armédat : fantassin léger armé darmes blanches.

Battre la garde : action du tambour qui parcourt les rues pour rappeler aux habitants que le tour de service de leur quartier est imminent.

Bèche : barque plate servant notamment à franchir la Saône, généralement gouvernée par une passeuse.

Bullette, bulette : petite feuille attestant dun contrôle aux portes de la ville, utilisée notamment pour lenregistrement hôtelier des voyageurs et la police des suspects.

Bureau de la garde bourgeoise : organe formé par la réunion des commissaires députés à partir de 1764.

Capitaine enseigne : appellation courante pour désigner un enseigne à partir des années 1770.

Capitaine colonel : désigne le capitaine du quartier de Confort, doté dune autorité supérieure sur le bureau de la garde bourgeoise et sur lensemble de la garde bourgeoise à partir de 1705.

Capitaine lieutenant : appellation courante pour désigner un lieutenant à partir des années 1770.

Capitaine en chef : appellation courante pour désigner un capitaine pennon à partir des années 1770.

Capitaine pennon : désignation du chef de quartier en usage à partir du milieu du xvie siècle.

Caporal pour les incendies : dans la seconde moitié du xviiie siècle, chargé dans certains quartiers dassister ou de remplacer le sergent pour les incendies.

Cinquantenier : dun emploi très rare à Lyon, désigne un quartenier.

Cinquantaine : en principe, groupe de cinq dizaines. En pratique, synonyme descouade. Dun emploi rare.

Colonelle : se dit de la compagnie colonelle, cest-à-dire du quartier de Confort.

Commander un bourgeois : convoquer un habitant pour monter la garde.

Cocarde : au xviiie siècle, la cocarde est faite dune courte longueur de ruban pincée en son milieu et dont les deux moitiés sont déployées en éventail. Elle nest donc pas nécessairement ronde. Elle est ordinairement fixée sous la ganse du chapeau.

Colonel : chef de la milice bourgeoise, toujours placé à la tête du quartier de Confort.

Commandé : se dit dun quartier dont le tour de monter en garde est venu et dont les habitants on été avertis.

Commissaire : cf. député.

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Compagnie colonelle : quartier de Confort, jouissant de la prééminence au sein de la garde bourgeoise.

Compagnie lieutenante : quartier du Change, jouissant de la prééminence au sein de la garde bourgeoise immédiatement après le quartier de Confort.

Député : officiers de quartier désignés pour participer au bureau de la garde bourgeoise à partir de 1764. Également dits commissaires-députés.

Dizenier : le plus bas grade de la milice, chef dune dizaine. Mot en usage jusquà la fin du xvie siècle, remplacé par « caporal ».

Effroi, Effroy : alerte donnée lors dune menace directe sur la ville. Employé aux xve et xvie siècles.

Enseigne : nom donné au second quartenier à partir de 1579. Il est chargé du drapeau du quartier et assume le commandement en labsence du capitaine et du lieutenant.

Envoyer à la garde : se faire remplacer au service de garde par un serviteur ou par un homme soldé.

Escouade : subdivision territoriale dun quartier permettant la rotation des tours de garde et placée sous lautorité dun sergent.

Établie : au xvie siècle, dénombrement général des effectifs de la milice urbaine.

Finance : somme versée à un traitant pour acquérir une charge dofficier de quartier durant la période de vénalité de 1695 à 1705.

Fourrier : dans la seconde moitié du xviiie siècle, sergent chargé de tenir le rôle dun quartier. Totalement distinct du fourrier de la ville, petit officier municipal chargé de missions de police.

Fusil : Évolution du mousquet caractérisée par un allongement du canon et une réduction du calibre.

Garde bourgeoise : terme remplaçant celui de pennonages après 1746.

Garde levée : désigne la fin du service doccupation des postes de garde, normalement à laube.

Garde posée : désigne le début du service doccupation des postes de garde, normalement en fin de journée.

Garrot : au xviiie siècle, remplaçant professionnel, souvent un ancien militaire.

Guet, garde et parade : désignation au xviiie siècle des trois formes du service.

Hallebarde : arme dhast asymétrique portant une longue pointe destinée à percer destoc les armes défensives et deux lames opposées, lune en croissant permettant de faucher lautre en forme de hachette pour porter des coups de taille. Cest une arme dinfanterie.

Honoraire : distinction tacitement accordée aux officiers démissionnaires pour âge ou invalidité. Elle assure lexemption de service de guet et garde.

Lieutenant : nom donné au premier quartenier à partir de 1579. Il assiste et remplace le capitaine.

Lieutenant en second : grade spécifique au quartier de Confort. Le capitaine étant accaparé par ses fonctions de colonel, le commandement réel est assuré par le premier lieutenant. La lieutenance est donc exercée par un lieutenant en second.

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Marcher : « marcher sous un capitaine » signifie servir sous ses ordres.

Monter : terme couramment employé pour « prendre la garde ».

Montre : terme militaire employé au xvie siècle pour désigner une revue générale des effectifs.

Mot : mot de reconnaissance permettant aux patrouilles dêtre reconnues par les postes durant le service nocturne.

Mousquet : évolution allégée de larquebuse ne nécessitant pas lemploi dune fourche dappui.

Munitions : désigne les fournitures nécessaires à loccupation des postes de garde, notamment le bois de chauffage, le charbon et les chandelles.

Pataplan : tambour.

Patrouille : parcours à heures fixes ditinéraires également fixes par un détachement dhommes de garde.

Penonyer, pennonier : synonyme de capitaine pennon (début xvie siècle).

Pennonage : unité territoriale, synonyme de quartier. Par extension, désigne la troupe levée dans un quartier.

Pertuisane : arme dhast de forme symétrique associant une large lame gladiolée à deux paires de lames recourbées en forme de croc, originellement destinées à désarçonner ladversaire. Arme dinfanterie, la pertuisane a servi, avec lesponton, de signe de commandement.

Place darmes : place ou placette servant au rassemblement des hommes dun même quartier, notamment en cas dalerte ou dincendie.

Porte-drapeau : fonction apparue à la fin du xviiie siècle. Le port de lemblème de plusieurs pennonages nétait plus assuré par lenseigne, mais par un sergent, sans doute choisi pour son ancienneté.

Poser la garde : ouvrir le soir un corps de garde et le faire occuper par les hommes de service sous la protection dune sentinelle.

Quartainage : exercice du grade de quartenier (1575).

Rôle : liste des habitants assujettis au service.

Ronde : patrouilles nocturnes faites à intervalles réguliers par les pennonages de garde concurremment avec la compagnie du guet.

Sergent daffaires : dans la seconde moitié du xviiie siècle, sergent faisant la fonction de trésorier dune unité de la garde bourgeoise.

Sergent de piquet : cf. sergent pour les incendies.

Sergent fourrier : dans la seconde moitié du xviiie siècle, sergent chargé de tenir à jour les états deffectifs et, probablement, de pointer les absents.

Sergent-major du quartier : cf. sergent pour les exercices.

Sergent pour les exercices : dans la seconde moitié du xviiie siècle, sergent chargé denseigner aux bourgeois le maniement darmes, les commandements et les déplacements réglés ; généralement un ancien militaire.

Sergent pour les incendies : sergent spécialement chargé dans chaque quartier de lorganisation des secours contre le feu. En cas dalerte, les dix hommes désignés dans son quartier devaient se rassembler sous son commandement à son domicile.

Sous-lieutenant : grade dinspiration militaire tendant à remplacer dans lusage celui de capitaine enseigne à la fin de lAncien Régime.

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Tambour : roule dans les rues des pennonages de garde pour avertir les habitants que leur tour de service est arrivé. Scande la marche des piquets de garde du point de rassemblement jusquaux postes à occuper.

Tillet : billet relatif au service des pennonages, servant notamment à donner simultanément un même ordre à tous les officiers de quartier. Le consulat utilisait des tillets préimprimés.

Vétérance : distinction accordée à partir de 1780 aux sergents ayant servi vingt ans.