Résumé :Dingo se présente comme une biographie animale, mais ressemble plus encore à un conte philosophique, dans la postérité du Cynisme antique et de Diderot, qui fait écho aux idées libertaires et au vitalisme nietzschéen. Mais, en portraiturant un chien en surhomme, Mirbeau vise moins la cohérence d’une doctrine qu’une dénonciation des faiblesses humaines : le récit, dans sa structure, est une satire cherchant moins à séparer le bien du mal, le vrai du faux, qu’à provoquer la décision philosophique sans imposer de vérité.