Résumé : Le poème, la chanson sont les reliques des sentiments passés. La lyrique des troubadours inaugure la tradition du dire l’amour, non sans jouer, déjà, d’une subtile mystification. Elle est une poétique de l’aveu, déclaration sans être déclarative. La transmission manuscrite des chansons, bien postérieure à leur invention, démultiplie cette construction fictionnelle en les encadrant de vidas, razos et enluminures qui réinventent la figure du poète amoureux.