Résumé : Cet article présente des enquêtes sur le répertoire linguistique de groupes d’adolescents de diverses origines dans 3 quartiers de Lille. Les facteurs sociaux corrélés à l’usage de variantes régionales diffèrent de ceux qui correspondent à la compétence en arabe dialectal, la langue d’immigration la plus répandue. L’étude montre que l’acquisition transethnique spontanée de l’arabe (crossing) par les non-Maghrébins dépend des relations d’amitié, du quartier de résidence et de scolarisation.