Résumé : Les analyses de P. Dockès et de B. Rosier relatives aux « rythmes économiques » constituent une contribution majeure à la spécification des crises et des cycles économiques. L’étude réexamine leur analyse du « cycle classique », dont le point de retournement est la « crise de régulation » et du « cycle long », dont la phase dépressive est caractérisée par la « crise de mutation », qui a la fonction de « restitution d’ordre ». Cette conception non mécaniciste, associée à la problématique « innovations-conflits », permet de dépasser les limites de l’analyse de Schumpeter et d’appréhender l’histoire longue du capitalisme.