Résumé : Cet article s’intéresse à l’indétermination sexuelle du petit page de Beaumarchais et de Mozart. La manière dont les interprètes ont construit ou reconstruit le genre de Chérubin fait apparaître trois tendances : la sexualisation, qui érotise le page en faisant alterner des comportements fortement genrés, le modèle androgyne, qui vise à dérouter le spectateur par le trouble de l’équivoque, et la voie « réaliste », qui cherche à convaincre le public qu’il a devant les yeux un brigandeau de treize ans.