Chronologie de la vie et des œuvres de Marmontel
- Type de publication : Chapitre d’ouvrage
- Ouvrage : Les Incas, ou la destruction de l’Empire du Pérou
- Pages : 67 à 75
- Collection : Société des Textes Français Modernes, n° 255
- Thème CLIL : 3436 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques
- EAN : 9782406083238
- ISBN : 978-2-406-08323-8
- ISSN : 2777-7715
- DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-08323-8.p.0067
- Éditeur : Société des Textes Français Modernes
- Mise en ligne : 28/09/2018
- Diffusion-distribution : Classiques Garnier
- Langue : Français
CHRONOLOGIE DE LA VIE
ET DES ŒUVRES
DE MARMONTEL
1723 |
11 juillet : Naissance à Bort-les-Orgues, de Jean-François Marmonteil, fils de Martin Marmonteil, tailleur d’habits auvergnat, et de Marianne Jourdes. |
1734-1738 |
Marmontel (c’est le nom qu’il adopta) est élève au collège des Jésuites de Mauriac. |
1738-1740 |
Marmontel décide de faire sa philosophie au collège de Clermont. |
1740 |
1er juillet : Mort de Martin Marmonteil, atteint de phtisie. La carrière ecclésiastique s’annonce dans la vie de l’orphelin. Pour se préparer à la tonsure, il séjourne d’abord chez son parent l’abbé Robert Chatonier, et ensuite chez le marquis de Linards, où il exerce la fonction de précepteur. |
1741 |
25 février : Marmontel reçoit la tonsure à Limoges. Résolu à devenir Jésuite, il poursuit son instruction à Toulouse. Il renoncera à ce projet peu de temps après son arrivée. |
1741-1742 |
Premières études de philosophie chez les Jésuites de Toulouse. Marmontel est répétiteur à la fois chez les Jésuites et chez les Bernardins. |
1743 |
Échec de son poème La Poudre aux Jeux Floraux de Toulouse. C’est l’occasion pour le poète d’entamer une correspondance avec Voltaire |
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(mai-juin). Le don que ce dernier lui fait des cinq volumes de ses Œuvres mêlées l’encourage à poursuivre le culte des Muses. |
30 novembre : Marmontel obtient une place au collège Sainte-Catherine. |
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1744 |
Son poème intitulé L’Églogue remporte le prix pour l’idylle de l’Académie des Jeux Floraux. Premières études de physique à l’Académie des Sciences de Toulouse. |
1745 |
Marmontel gagne trois prix aux Jeux Floraux et un prix à l’Académie de Montauban. |
Novembre : Un billet de Voltaire le détermine à partir pour Paris, où il arrive à la fin de l’année. |
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1746 |
Publication, chez Clousier, de sa traduction de The Rape of the Lock (La Boucle de Cheveux enlevée), poème héroï-comique de Pope. |
Mars : Marmontel loge chez Jean-Grégoire Bauvin, rue du Paon. En compagnie de ce dernier, il fonde un feuilleton intitulé L’Observateur littéraire. Il s’agit d’un projet sans lendemain qui n’ira pas au-delà du huitième numéro. |
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Mai : Voltaire invite Marmontel à rédiger la préface pour la nouvelle édition de La Henriade. |
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Août : Marmontel gagne le prix de poésie de l’Académie avec son poème La Gloire de Louis XIV, perpétuée dans le Roi son successeur. |
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1747 |
Mort de Marianne Jourdes, mère de Marmontel. |
Août : Marmontel remporte encore une fois le prix de poésie de l’Académie, cette fois-ci grâce au poème La Clémence de Louis XIV est une des vertus de son auguste successeur. |
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1748 |
5 février : Sa première tragédie, Denys le Tyran, connaît un grand succès. Son nom est désormais |
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à la mode dans les milieux littéraires de la capitale. |
1749 |
30 avril : La seconde tragédie de Marmontel, Aristomène, est représentée à la Comédie. |
1750 |
20 mai : Troisième tragédie, Cléopâtre, représentée à la Comédie. |
1751 |
Marmontel commence à s’intéresser à la musique et entame une collaboration avec l’illustre compositeur Jean-Philippe Rameau. Ils donneront pendant l’année un opéra-ballet (La Guirlande, ou les Fleurs enchantées) et une pastorale héroïque (Acanthe et Céphise). |
1752 |
24 mai : La quatrième tragédie de Marmontel, Les Héraclides, est représentée à la Comédie. |
1753 |
5 février : Échec de la tragédie Égyptus, aussitôt retirée par son auteur. |
13 novembre : Les Sybarites (ballet écrit par Marmontel et mis en musique par Rameau) est représenté à Fontainebleu devant la cour. |
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1753-1758 |
Marmontel est nommé secrétaire des Bâtiments du Roi, réside à Versailles, collabore à l’Encyclopédie (vingt-quatre articles littéraires et trois articles philosophiques) et donne des contes. Le premier, Alcibiade, paraît dans le Mercure de France de septembre 1755. |
1758 |
27 avril : Le roi Louis XV accorde à Marmontel le brevet du Mercure. Sous sa direction, le journal s’ouvre aux nouveautés scientifiques. |
Amené par les circonstances à quitter Versailles, il s’installe chez Mme Geoffrin, rue Saint-Honoré. |
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La parution, dans le Mercure,de son analyse de la Lettre de Rousseau à d’Alembert sur les spectacles provoque la rupture avec le philosophesuisse. |
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1759 |
29 mars : Venceslas de Rotrou, tragédie réactualisée par Marmontel à la demande de Mme de Pompadour, est représentée à la Comédie. |
Décembre : Accusé d’être l’auteur d’une parodie de Cinna, Marmontel est enfermé à la Bastille, où il commence à traduire La Pharsale de Lucain. |
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1760 |
7 janvier : il est libéré sur l’ordre de Louis XV. |
Au printemps, après un voyage de quelques semaines dans le Midi, Marmontel passe quinze jours chez Voltaire, à Ferney. |
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Août : il gagne pour la troisième fois le prix de poésie de l’Académie (titre du poème : Les Charmes de l’Étude). |
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1763 |
Mars : Afin de préparer son élection à l’Académie, Marmontel fait publier chez Lesclapart, à Paris, sa Poétique Françoise. |
24 novembre : Marmontel est élu à l’Académie Française au fauteuil de Bougainville. Son discours de réception (22 décembre) est celui d’un philosophefaisant l’éloge de son maître (en ce cas Voltaire qu’il ne nomme pourtant pas expressément). |
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1765 |
Février : Une nouvelle édition des Contes moraux, augmentée de cinq textes inédits, paraît chez les libraires. |
Avril : son poème érotique La Neuvaine de Cythère est achevé. |
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Octobre-décembre : Se croyant sur le point de mourir, Marmontel se consacre à la rédaction de Bélisaire, ouvrage qui aurait dû englober l’essentiel de sa philosophie. |
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1766 |
Mai : La Pharsale, traduction en prose de l’original avec une longue apologie de Lucain, |
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est finalement publiée. Marmontel lit des morceaux de son Bélisaire à l’Académie. |
20 novembre : Bélisaire est approuvé par les censeurs (il recevra le Privilège du Roi quelques semaines plus tard). |
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1767 |
2 janvier : Marmontel est nommé chancelier de l’Académie. |
Un exemplaire de Bélisaire est envoyé à toutes les Têtes Couronnées d’Europe. |
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13 février : Bachaumont écrit, dans les Mémoires secrets, que le public s’anime à la lecture du quinzième chapitre du roman. C’est le début de « l’affaire de Bélisaire », une véritable lutte idéologique qui opposera les philosophes (partisans de Marmontel) aux théologiens. |
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6 avril : La Sorbonne décide de censurer Bélisaire. |
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Juin-septembre : Séjour de Marmontel à Aix-la-Chapelle. C’est là qu’il compose son Discours en faveur des Paysans du Nord, et qu’il se met à rédiger Les Incas. |
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1768 |
28 août : Le Huron, comédie en vers mêlée d’ariettes et calquée sur L’Ingénu de Voltaire, est représentée à la Comédie Italienne. Le livret est de Marmontel, la musique de Grétry. |
1769 |
5 janvier : Lucile, comédie en un acte issue de la collaboration avec Grétry, est représentée à la Comédie Italienne. Suit la rédaction d’un opéra-comique ayant pour titre Le Connaisseur. Découragé par Caillot qui y voit un diminutif de La Métromanie de Piron, Marmontel en jette le manuscrit au feu. |
1770 |
19 février : Sylvain (livret de Marmontel, musique de Grétry), est représenté à la Comédie Italienne. |
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1771 |
Février-mars : Séjour de Gustave III à Paris. Le roi de Suède assiste à la lecture de quelques passages des Incas, et en demande à l’auteur une copie manuscrite. C’est le comte de Vergennes, ambassadeur de France en Suède, qui aurait dû se charger de la remise du texte. |
9 novembre : Zémire et Azor, comédie-ballet par Marmontel et Grétry, est représentée au théâtre de la cour à Fontainebleau. |
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1772 |
Marmontel est nommé historiographe de France et Évangéliste à l’Académie. |
Septembre : Ode à la louange de Voltaire. |
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1773 |
Janvier : Épître sur l’incendie de l’Hôtel-Dieu. |
Avril : Marmontel conçoit la rédaction d’une histoire du règne de Louis XV. Pour accomplir sa tâche, il feuillette le manuscrit des Mémoires de Saint-Simon, les papiers du duc de Richelieu et d’autres hommes illustres de son temps. C’est toujours au mois d’avril que l’auteur fait imprimer le premier volume (le seul publié) des Chefs-d’Œuvre dramatiques. Il s’agit d’un recueil qui rassemble des essais sur le genre de Marmontel et trois tragédies du théâtre français du xviie siècle (Sophonisbe de Mairet, Scévole de Du Ryer et Venceslas de Rotrou). |
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30 décembre : Céphale et Procris, tragédie lyrique en trois actes par Marmontel et Grétry, est représentée à la cour. |
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1775 |
1er février : La Fausse Magie, opéra-comique de Marmontel et Grétry, est représentée à la Comédie Italienne. |
11 juin : Marmontel est à Reims, où il assiste à la cérémonie du sacre de Louis XVI. |
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1776 |
22 février : Lecture, à l’Académie, d’un discours en vers sur l’Éloquence. |
31 décembre : L’arrivée de Piccinni à Paris fait éclater la « Guerre des Deux Musiques » (ou « Querelle des Gluckistes et des Piccinnistes »). Marmontel, qui se range parmi les défenseurs de la musique italienne, compose Polymnie. |
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1777 |
Février : Après dix ans de gestation, Les Incas, ou la destruction de l’Empire du Pérou paraissent chez Lacombe. Le roman est dédié à Gustave III de Suède. |
3 juillet : Beaumarchais fonde la Société des Auteurs dramatiques ; Marmontel est au nombre de ses commissaires et représentants perpétuels. |
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11 octobre : Mariage de l’écrivain avec Adélaïde Lerein de Montigny. |
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1778 |
19 janvier : Lecture, à l’Académie, d’un discours en vers sur l’Histoire. |
27 janvier : Roland, tragédie de Quinault réarrangée par Marmontel et mise en musique par Piccinni, est représentée pour la première fois. |
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1779 |
4 mars : Lecture, à l’Académie, d’un discours en vers sur L’Espérance de se survivre. |
1780 |
22 février : Atys, tragédie de Quinault réarrangée par Marmontel et mise en musique par Piccinni, est représentée pour la première fois. |
1783 |
16 octobre : Représentation, à Fontainebleu, de Didon (livret de Marmontel, musique de Piccinni). |
14 novembre : l’opéra-comique Le Dormeur éveillé (livret de Marmontel, musique de Piccinni) est représenté aux spectacles de la cour. |
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29 novembre : Marmontel est nommé secrétaire perpétuel de l’Académie. |
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1785 |
16 juin : À la réception de l’abbé Morellet à l’Académie, Marmontel lit ses Observations sur l’autorité de l’usage à l’égard de la langue. |
2 novembre : Pénélope, tragédie lyrique de Marmontel et Piccinni, est représentée devant la cour. |
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1786 |
L’auteur commence à rassembler les ouvrages à transmettre à la postérité. Les quatre premiers tomes des Œuvres complètes paraissent chez Née de la Rochelle à la fin de l’année. |
Juin : L’Essai sur le goût est achevé. Il servira d’introduction aux Éléments de littérature. |
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1787 |
Mai : Parution des tomes V, VI, VII et VIII des Œuvres complètes. |
1788 |
Plusieurs tomes des Œuvres complètes paraissent tout au long de l’année (tomes IX, X, XI et XII en janvier ; tomes XIII, XIV, XV, XVI et XVII en juin). |
1789 |
Période consacrée aux travaux historiographiques. Assistant aux premiers signes révolutionnaires, Marmontel rassemble les réflexions qui nourriront les livres XII-XIX de ses Mémoires. |
Il est nommé rédacteur du Mercure, à côté de La Harpe et de Chamfort. |
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1790-1792 |
Publication des Nouveaux contes moraux. |
1792-1793 |
Résolu à quitter Paris, il s’installe d’abord à Évreux, puis à Habloville, où il passera le reste de sa vie. C’est dans sa nouvelle demeure, vivant dans la gêne, que Marmontel commence à rédiger ses Mémoires. |
1795-1796 |
Négociation avec le libraire Panckoucke pour la réimpression d’anciens ouvrages et l’impression de nouveaux. |
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1797 |
12 avril : L’Assemblé électorale de l’Eure élit Marmontel au Conseil des Anciens. Philosopheconverti, il a la tâche de défendre à l’Assemblée les droits de la religion catholique persécutée. |
Nommé secrétaire au Conseil des Anciens, il se voit privé de son poste par le coup d’état de Fructidor (le 4 septembre). |
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Octobre-décembre : Rentré à Habloville, il peut mettre la dernière main à ses Mémoires. |
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1798 |
Marmontel achève la rédaction d’un cours d’études pour ses enfants (traités de Logique, Métaphysique, Morale et Grammaire). |
1799 |
Frappé d’apoplexie, il meurt à l’âge de 76 ans dans la nuit entre le 30 et le 31 décembre. |