Résumé : La manipulation du témoignage dans la Corse à l’époque génoise est le plus souvent la résultante d’une décision personnelle et plus souvent collective de tromper les juges. Elle est permise par la norme et par le jeu des autorités, qui permettent de désigner comme podestat des gens partiaux et, pour mener les enquêtes, des subalternes. La manipulation correspond à une situation où l’État comme les élites développent un double jeu total qui caractérise la justice en Corse au cours de l’époque moderne.