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Classiques Garnier

Résumés

  • Type de publication : Article de collectif
  • Collectif : Les Écritures paradoxales de la passion. Pour Bernard Alazet
  • Pages : 241 à 245
  • Collection : Carrefour des lettres modernes, n° 10
  • Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
  • EAN : 9782406089797
  • ISBN : 978-2-406-08979-7
  • ISSN : 2494-7520
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-08979-7.p.0241
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 02/11/2020
  • Langue : Français
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Résumés

Mireille Calle-Gruber, Jonathan Degenève, Midori Ogawa, « Faire écho »

Mettant en exergue le séminaire de Bernard Alazet « Questions de voix », lintroduction place le volume collectif sous le signe du « faire écho ». Sannonce ainsi un livre en résonances avec les recherches dAlazet sur la fabulation romanesque et ses champs dénonciation problématiques. La traversée de diverses œuvres contemporaines conduit à ce constat : le roman, cest la passion de la littérature en partage.

Anaïs Frantz, « Écrire, dit-il »

Cet article reconstitue la scène de lecture et décriture alazetienne à partir dune étude du roman Les Belles Images de Simone de Beauvoir.

Mirei Seki, « Tout a commencé avec lécriture de leffacement »

Larticle porte sur lanalyse de la notion présentée par Bernard Alazet relative à leffacement de lécriture dans les œuvres de Marguerite Duras.

« Bernard Alazet à Rikkyô en 2014 »

Bernard Alazet fut linvité dhonneur du Colloque international du centenaire de Marguerite Duras, organisé par lUniversité Rikkyô, à Tokyo, le 1er mars 2014. Les extraits du Bulletin de la section française de la faculté de Lettres reproduits ici présentent le programme de lévénement, et le début de la conférence spéciale de Bernard Alazet, « Marguerite Duras : Sinscrire dans la légende ».

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« Marguerite Duras à Tokyo »

Le colloque international du centenaire de Marguerite Duras, « Pour écrire, dit-elle », organisé à lUniversité Rikkyô le 1er mars 2014, a donné lieu à un compte-rendu de Minako Kono, publié dans le Bulletin de la Société Internationale Marguerite Duras. Ici reproduit en japonais et en français, il évoque la conférence de Bernard Alazet qui eut lieu la veille à la Maison franco-japonaise, « Marguerite Duras, écrire sur fond dabsence », et sa lecture novatrice du Marin de Gibraltar.

Robert Harvey, « Rêveries dun promeneur solidaire »

Le pari sera que pour rejoindre létranger à soi, il faut pouvoir être étranger à soi-même. La thèse, qui sinspire de Bernard Alazet, sera que le couple formé par la mendiante de Battambang et le vice-consul de Lahore sapproche asymptotiquement de la dynamique qui lie Jacques et son maître. Le passeur sera donc Diderot : le Diderot non pas des contes philosophiques, cependant, mais Diderot critique dart.

Mireille Calle-Gruber, « Épiphanies de la philia »

Nous cheminerons dans le sillage de la phrase de Duras (Le Vice-Consul) retournée par Bernard Alazet : « La phrase marcherait, et le personnage, lhistoire avec elle ». 

Jonathan Degenève, « Si le récit existe, cest comme à regret »

Il sagit, dans cet article, de mesurer la portée de la phrase suivante de Bernard Alazet, extraite du Navire Night de Marguerite Duras (PUL, 1992) : « Si jamais le récit existe, cest comme à regret ».

Anne Cousseau, « Écrire la banalité de lamour »

Partant du constat que Marguerite Duras est généralement considérée comme « lécrivain de lamour », et que ce thème de lamour est monnaie courante en littérature, létude sattache à montrer comment Marguerite Duras se saisit précisément de la banalité de lamour pour en faire le motif 243majeur de ses récits, et comment elle prend le contre-pied des idées reçues en faisant de la banalité le contraire dune banalisation du sentiment amoureux.

Sylvie Loignon, « Lamour au conditionnel. Histoire damour de Régis Jauffret »

Histoire damour de Régis Jauffret donne à voir une histoire damour paradoxale, fondée sur le viol de Sophie Galot par un personnage-narrateur anonyme. De lamour inconditionnel, il en fait un amour qui impose ses conditions : réécrivant lhistoire au conditionnel, le narrateur met en œuvre une sorte de macro-fiction. Enté sur le vide et labsence, le récit navigue entre réel et irréel. Cette alliance entre absence, érotisme et fantasme fait basculer ce récit dune agression vers la mélancolie.

Bruno Clément, « Bergson, un peu avant et un peu comme Sarraute »

À partir de similitudes repérées entre certains textes de Nathalie Sarraute et quelques autres dHenri Bergson, cet article sefforce de comprendre ce que peut être, textuellement, une coïncidence.

Midori Ogawa, « Quelque part entre la jungle et la mer. Henry James et Marguerite Duras »

Quelle est la place de ladaptation dans lœuvre de Duras ? Quelle est sa dette envers la littérature du passé ? Cet article se penche sur ces questions à travers la confrontation entre Marguerite Duras et Henry James.

Sarah-Anaïs Crevier-Goulet, « Du travestissement zoomorphe en littérature. Michel Butor et les animaux, ses autres »

En suivant le motif du travestissement en animal et de la métamorphose, en dautres mots de la modification du corps et de la forme, nous tâcherons de montrer en quoi lœuvre de Butor est non seulement tout entière dédiée à lanimal, cet autre, mais également en quoi elle donne au lecteur une autre façon de voir, en quoi elle lui permet de changer dyeux, comme si le lecteur lui-même se métamorphosait.

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Johan Faerber, « Lamour à mort. Ou la passion maternelle comme image dans lœuvre de Chantal Akerman »

Chantal Akerman ne filme jamais rien dautre que la désapparence à lhorizon de soi de toute passion. Cest ce postulat qui est au principe de létude, laquelle analyse en quoi la quête obscure fait scène. En particulier dans deux films de la cinéaste : No Home Movie (2015), le dernier, film testament, huis clos qui est le film de la mère ; et News From Home (1977) qui est un home movie pour apatride en forme de dialogue à distance entre mère et fille.

Sabine Quiriconi, « Obscure clarté. Lombre de lécriture à la lumière du théâtre »

Cet article se propose danalyser comment les dispositifs lumineux du metteur en scène Claude Régy, caractérisés par la prédominance de lobscurité, fondent pour le spectateur une expérience singulière propre à faire entendre lénigme décritures paradoxales, qui « écrivent leffacement », selon la formule de Bernard Alazet.

Dominique Combe, « Yves Bonnefoy, passion de la langue. “Ils ne lurent pas davantage…” »

Pour le poète Yves Bonnefoy, la rencontre charnelle avec lauteur, la commotion produite par le langage qui sinterrompt pour laisser la place à la passion, fonde lexpérience vécue doù naît la poésie. Avant de se faire écriture, la poésie procède de la vie elle-même et du déchiffrement des signes.

Marie-Hélène Boblet, « Sans merveille, un art daimer futuriste ? »

Quelle attente le titre du scénario de Sans merveille révèle-t-il ? Lire les archives du scénario de Duras, le comparer au dialogue final du film de Michel Mitrani, cest faire lexpérience de la force paradoxale qui anime ses personnages : leur aptitude au ravissement ne les préserve pas de la déceptivité du réel, mais ils lassument. Leur désir de dialogue nignore rien du risque du mensonge et du secret, mais cest par là-même quils tentent de communiquer. 

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Chloé Chouen-Ollier, « Lentre de lintime »

Il sagit de montrer que lintime dans LÉté 80 est étroitement lié au poïétique. Lécriture, à mesure du texte, donne à voir une expérience intérieure où la parole devient geste. Duras dramatise lénonciation afin de faire entendre, paradoxalement, le plus en-dedans de son écriture.

Aline Bergé, « Lune de jade »

Hommage au compagnon du Dictionnaire universel des créatrices, ces fragments dun journal de bord se muent en une recherche action aux confins des francophonies. A la rencontre des vertus de lamphibole et de la serpentine, « mère de la pierre » (M. Leenhardt), alliée vitale du coquillage en divers lieux du monde, la mémoire exhumée dun usage féminin, dansant et nomade de lobjet rituel se fait jour pour saper le « bâton dautorité » et pendre ou enfouir la « hache-ostensoir » du colonisateur. 

Charlotte de Florange, « Des vies éphémères »

La présentation de nouveaux avant-textes du Marin de Gibraltar (1952) permettent de modifier lappréhension quon peut avoir de la genèse du roman à travers les ébauches du personnage du marin.