Résumé : En 2006, une pétition, signée par dix détenus incarcérés à la maison centrale de Clairvaux, fait sensation : elle réclame le rétablissement de la peine de mort. Nous nous proposons, en retraçant l’histoire de la conception, des circulations, des lectures et des réponses de/à sa lettre, d’analyser ce texte comme exemple de l’ambiguïté de la saisie discursive du politique par ceux qui n’en ont, a priori, ni la légitimité, ni la possibilité légale ni les moyens matériels : les détenus.