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Classiques Garnier

Principes

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Les Contes et Discours d’Eutrapel
  • Pages : 117 à 120
  • Collection : Textes de la Renaissance, n° 225
  • Thème CLIL : 3439 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques -- Moderne (<1799)
  • EAN : 9782406097693
  • ISBN : 978-2-406-09769-3
  • ISSN : 2105-2360
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-09769-3.p.0117
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 30/12/2019
  • Langue : Français
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Principes

A été prise pour base, parmi les éditions parues du vivant de Du Fail, celle publiée en 1586 (in-8, pages chiffrées et pages de table non chiffrées) ; elle comporte neuf additions en fin de chapitres et un certain nombre de corrections « délicates et importantes », selon les termes dA. de La Borderie. À sa suite, E. Philipot ajoute une liste de cas où lédition de 1586 donne la vraie leçon.

Les exemplaires utilisés sont conservés à Lyon, Bibliothèque Municipale et à Paris, Bibliothèque Nationale, sous la cote Rés. Y2. 2034. Cette édition de base a été systématiquement comparée à lédition de 1585 (BNF Rés p. Y2. 35, disponible sur Gallica et Arsenal Rés. 8 BL 18749), à celle de 1587 (Sorbonne R. ra. 530 et BNF Rés p. Y2. 275) ainsi quà celle de 1597 (BNF Rés. Y2. 2036), qui comporte des additions intéressantes. Dans quelques cas de leçons complexes, ont été consultées plusieurs autres éditions, toutes signalées dans notre récapitulatif des éditions anciennes.

Nous avons respecté au plus près le texte de lédition de base en y apportant toutefois les modifications suivantes.

Graphies

Nous dissimilons i/j et u/v, résolvons lesperluette et les signes diacritiques ; nous introduisons lapostrophe conformément à lusage moderne (lon devient lon).

Nous avons maintenu en létat les italiques, les tirets, les abréviations et les agglutinations, les cédilles.

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Accents

Nous ajoutons laccent aigu sur les finales en -é (-é, -és, -ée, -ées, -éent) et laccent grave sur les finales en -ès (par exemple après, près ou dés qui est rétabli en dès) (mais les finales en -ez pour -és sont maintenues en létat).

De même, certains mots qui sont en -ès en français moderne sont en -es, -es ou -ez dans le texte de Du Fail ; nous uniformisons en -ès ex : proces, procés, procez est uniformisé en procès.

Laccent grave est placé pour distinguer les homonymes (ou et , a et à) ainsi que sur les finales en -à (ex : , pieçà, voilà).

Suite à la dissimilation, nous supprimons les trémas de distinction entre i/j et u/v ainsi que le ë lorsquil remplit la même fonction (eauë est orthographié eaue, veuë devient veue ; en revanche poëte et boëte sont maintenus).

Nous ajoutons le tréma lorsque lusage moderne le requiert : aigues devient aiguës ; pais devient païs (pays) afin dêtre distingué de son homonyme pais (paix).

Lexemplaire que nous avons pris pour base comporte un unique accent circonflexe, encore fort rare à lépoque : rêvé, ch. 11, f. 55vo.

Ponctuation

La ponctuation retenue respecte celle du texte de base ; dans certains cas, peu fréquents et à chaque fois signalés en note, nous avons ajouté, parce quils donnaient de la fluidité au texte, des signes de ponctuation empruntés aux autres éditions (1585 et 1587), jamais de notre cru. Noël Du Fail fait un usage abondant des deux-points (signe dont Gabriel Meurier indique en 1557 quil « tient en partie le sens suspends1 ») : nous les maintenons.

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Dans quelques (rares) cas, où une majuscule suit une virgule, nous corrigeons silencieusement en rétablissant le point.

Limportance et lenchevêtrement complexe des propos rapportés ont rendu délicat le choix dune stratégie concernant les marques du dialogue (absentes des éditions du xvie siècle). G.-A. Pérouse appelait de ses vœux une édition critique conforme aux normes modernes et suggérait dadopter « une nouvelle ponctuation, ce texte dialogué (et théâtral) ne livrant son sens quau prix dune distinction claire des propos de chaque devisant2 ». Lintroduction de signes de ponctuation permettant de distinguer les locuteurs nous a toutefois semblé problématique : adopter les guillemets pour les signes du dialogue, les citations et tous les discours rapportés au style direct conduirait à une multiplication considérable de ce signe de ponctuation ; la fréquence, dautre part, de glissements imperceptibles du style indirect au style direct nous a conduite à privilégier la fluidité au risque de laisser subsister « la confusion » et les « obscurités de la présentation » du texte original.

Les guillemets nont été ajoutés que dans les cas de discours rapportés par les devisants, ce qui permet de mieux repérer le phénomène denchâssement des propos et des voix ; ce choix ne va pas sans difficultés dans les cas de construction mêlant style direct et indirect, tel cet exemple : « Une vieille Dame datour dit que par la mercy-Dieu, si son deffunct mari (ha, le bon homme, je faisois de luy ce que je voulois) men eust fait autant, … » (chap. 32, f. 180vo-181ro).

Pour répondre à linquiétude – légitime – formulée par le critique, nous avons choisi dindiquer en petites majuscules les noms des locuteurs (en général, Eutrapel, Lupolde et Polygame). Nous nutilisons les petites majuscules que pour les noms désignant des locuteurs et non des personnages ; autrement dit sont maintenus à lidentique les noms de personnages intervenant dans le cadre de didascalies.

Le chapitre 34, qui offre au lecteur une épître de Polygame, est le seul à utiliser des guillemets dont la fonction est de mettre en relief les emprunts au texte biblique (usage que lon retrouve à la même époque dans les éditions des tragédies de Jean de La Taille, par exemple) ; ils sont situés sur la marge de gauche tout au long des citations. Nous les avons remplacés par des guillemets fermants et ouvrants encadrant les citations.

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Variantes et corrections

1. Nous avons relevé les variantes en les faisant précéder de la date de lédition dont elles sont issues.

Les graphies ne sont notées comme variantes que si elles apportent un changement grammatical (ex : forme en -ant sous la forme estant ou estante) ou si elles correspondent à une véritable modernisation du mot (chercher ou cercher).

Nous exceptons les imparfaits en oyt, -oyent, fréquents dans lédition 1586 in-16, et qui se présentent sous la forme -oit, -oient en 1585, 1586 in-8 et 1587 ; cest parfois le contraire. Nous ne retenons pas ces variantes.

Quelques variantes significatives de lédition de 1732 ont été retenues, pour les éléments quelles apportent sur lhistoire de la réception du texte.

2. Les fautes évidentes de lédition de base sont corrigées silencieusement, à partir des autres éditions.

1 Gabriel Meurier, La Grammaire Françoise, Anvers, Christophe Plantin, 1557, f. 22.

2 Fictions narratives en prose de lâge baroque. Répertoire analytique, dir. F. Greiner, Première partie, Paris, Champion, 2007, p. 272.