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Classiques Garnier

Résumés

  • Publication type: Article from a collective work
  • Collective work: Les Chroniques et l’histoire universelle. France et Italie (xiiie-xive siècles)
  • Pages: 313 to 316
  • Collection: Encounters, n° 537
  • Series: Medieval civilization, n° 46
  • CLIL theme: 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
  • EAN: 9782406119098
  • ISBN: 978-2-406-11909-8
  • ISSN: 2261-1851
  • DOI: 10.48611/isbn.978-2-406-11909-8.p.0313
  • Publisher: Classiques Garnier
  • Online publication: 12-15-2021
  • Language: French
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Résumés

Francesco Montorsi et Fanny Maillet, « Préface »

Après avoir passé en revue les origines chrétiennes et classiques du genre, la contribution identifie quelques défis majeurs qui attendent les chercheurs qui explorent le champ, encore à défricher, des chroniques universelles en langue vernaculaire.

Jean-Marie Fritz, « La chronique universelle au miroir de Renart. Du Manuel dhistoire de Philippe de Valois à Renart le Contrefait »

Renart le Contrefait est pour moitié constitué dune chronique universelle. Si la première partie, en vers, est originale, la seconde, en prose, est la simple interpolation du Manuel de Philippe de Valois. La chronique universelle est présente à contre-emploi ; elle est source de désordres, introduisant de la prose dans le vers, et permet surtout dopposer deux écritures de lhistoire : une écriture subversive pour lAncien Testament, une écriture canonique avec la seconde moitié du Manuel.

Maria Teresa Rachetta, « Storia universale e retorica volgare nellHistoire ancienne jusquà César » 

La contribution porte sur la genèse de lHistoire ancienne jusquà César, la plus ancienne chronique universelle en langue vernaculaire qui nous soit connue. La première partie de larticle étudie comment lauteur, pendant la rédaction, a décidé de modifier le plan de lœuvre. La deuxième partie se concentre sur lanalyse et la mise en contexte de certains traits formels de la prose de lHistoire ancienne, en particulier les expérimentations de lauteur sur la prose rimée et linsertion de vers.

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Anne Rochebouet, « Organiser une histoire universelle. Effets de lecture et dispositifs visuels et textuels dans quelques manuscrits de lHistoire ancienne jusquà César »

La compilation historique en français quest lHistoire ancienne jusquà César est traditionnellement analysée comme une suite de sections depuis les propositions de P. Meyer à la fin du xixe siècle. Envisager ce texte comme une suite dunités narratives prédétermine cependant lappréhension de lorganisation générale de cette histoire universelle, que cette contribution interroge pour ses deux premières rédactions à partir des dispositifs visuels mis en place par quelques témoins manuscrits.

Laura Endress, « Trésor de sapience, Trésor des histoires ? Quelques observations sur la tradition manuscrite de la Chronique dite de Baudouin dAvesnes »

Létude jette un nouvel éclairage sur la tradition manuscrite de la Chronique dite de Baudouin dAvesnes, en sintéressant aux témoins désignés comme « Trésors des histoires ». À partir dextraits portant sur lhistoire ancienne, la contribution aborde des phénomènes de variation textuelle, concernant la constellation des épisodes. Aussi, elle étudie le texte transmis par les témoins en question, en sinterrogeant sur leur place dans la tradition et leurs rapports avec dautres compilations.

Matteo Cambi, « Fortune dellHistoire ancienne jusquà César nel Veneto medievale »

La contribution vise à illustrer les modalités de circulation et de réception de lHistoire ancienne jusquà César dans la Vénétie des xive et xve siècles. En se penchant sur les témoins de lHistoire ancienne en langue doïl ainsi que sur les volgarizzamenti produits dans la région, est proposée une analyse compréhensive des mécanismes de compilation, adaptation et traduction de lœuvre dans la Vénétie médiévale.

Luca Di Sabatino, « LHistoire ancienne jusquà César e le sue ricompilazioni in Toscana »

Létude porte sur la circulation de lHistoire ancienne en Italie. Sont abordées les particularités propres aux versions françaises du texte transmises par 315les témoins produits dans les ateliers pisano-génois. La contribution analyse ensuite les volgarizzamenti toscans, avec une attention particulière pour les manuscrits dans lesquels la traduction de lHistoire ancienne est accompagnée ou interpolée avec dautres textes historiographiques, ce qui amène à la création de nouvelles compilations.

Carla De Nardin, « Il caso della Fiorita di Guido da Pisa. Tra filologia e fonti »

Après un survol de la vie et des œuvres de Guido da Pisa, la contribution se concentre sur la Fiorita, compilation historico-mythologique en deux livres rédigée en italien vernaculaire. Louvrage est dabord étudié dans ses caractéristiques générales, telles que son lien avec la Divine comédie, sa chronologie, les sources employées, et ensuite dans sa dimension ecdotique.

Paolo Rinoldi, « La Fiorita di Armannino da Bologna »

Larticle signale et décrit un témoin demeuré inconnu jusquà ce jour de la Fiorita dArmannino da Bologna (Bologna, Biblioteca dellArchiginnasio, ms. 2926). Après un panorama critique sur la Fiorita dArmannino, la contribution se penche plus en détail sur certains aspects cruciaux de louvrage, en particulier ses techniques de compilation et ses rapports avec les sources vernaculaires, notamment françaises.

Filippo Pilati, « Le continuazioni storiografiche nei mss. dei Fatti di Cesare. Il Fioretto di croniche degli imperadori e il Libro Fiesolano » 

La diffusion précoce et étendue des Faits des Romains au-delà des Alpes montre le vif intérêt que lItalie médiévale a ressenti pour la matière de Rome. Dans certains manuscrits des Fatti di Cesare, une version abrégée des Faits en langue toscane, cet intérêt se relie à une volonté de reconnecter le destin du Saint Empire à lhistoire impériale de Rome. Cela se fait par la juxtaposition de deux continuations historiques, le Fioretto di cronache degli imperadori et le Libro Fiesolano.

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Sara Ferrilli, « Le Storie de Roma di Eutropio e Paolo Diacono nel codice Aug. Fol. 83.10 della Herzog-August-Bibliothek di Wolfenbüttel »

Larticle analyse le volgarizzamento de lHistoria Romana dEutrope-Paul Diacre, transmis par un témoin unique de la Herzog-August-Bibliothek de Wolfenbüttel. Sont étudiés les rapports entre texte vernaculaire et tradition latine, les emprunts faits à lHistoria Miscella de Landulf Sagax et à dautres sources, les particularités des divisions internes au manuscrit. La contribution se termine en évoquant limportance de ce volgarizzamento dans le panorama des traductions romanes dEutrope-Paul Diacre.

Marino Zabbia, « I cronisti fiorentini e la scelta del volgare. Una nota »

Entre la fin du xiiie siècle et le début du xive siècle à Florence ont été surtout composées des chroniques en langue vernaculaire, tandis que dans les autres régions dItalie le latin restait la langue des chroniqueurs. Cette contribution montre comment le choix de la langue vernaculaire a dépendu de la diffusion et de la traduction précoces dœuvres historiques en latin et en français, et en particulier du succès rencontré par le Trésor de Brunet.

Martina Albertini, « Cia Ubaldini, la mulier clara di Matteo Villani »

Larticle étudie le portrait brossé par Matteo Villani de Cia Ordelaffi en tant que mulier virilis et le compare à dautres sources de lépoque, afin den montrer loriginalité dans le panorama historique contemporain. En outre, il montre que la description de Villani pourrait avoir été influencée par le De mulieribus claris de Boccace, en mettant ainsi en relief la relation entre les deux auteurs et les implications de cette relation sur le discours historiographique de Villani.

Rino Modonutti, « Lenciclopedismo storiografico in Italia negli anni del preumanesimo »

La contribution porte sur les encyclopédies historiques rédigées dans les premières années de lhumanisme italien. Après avoir rappelé les perplexités de Pétrarque et Colluccio Salutati à légard de la compilation, sont proposées des considérations sur la méthode historiographique employée par certains compilateurs du xive siècle qui peuvent être rapprochés du milieu pré-humaniste : Giovanni de Matociis, Benzo dAlessandria, Riccobaldo da Ferrara, et le dominicain Giovanni Colonna di Gallicano.