Résumé : L’article montre qu’au xixe siècle, la poésie populaire, en vérité créée par des poètes lettrés, est lue et adoptée par les classes moyennes grâce à sa diffusion par des anthologies. Faisant découvrir des traditions nationales, celles-ci discréditent le modèle néoclassique. Mais l’inspiration populaire fera les frais de la censure de Louis-Philippe et de Metternich : comme en témoignent les poésies de Schiller traduites par Nerval et mises en musique par Schubert.