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Classiques Garnier

Établissement du texte

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Les Amours des grands hommes
  • Pages : 57 à 59
  • Collection : Société des Textes Français Modernes, n° 254
  • Thème CLIL : 3436 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques
  • EAN : 9782406086550
  • ISBN : 978-2-406-08655-0
  • ISSN : 2777-7715
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-08655-0.p.0057
  • Éditeur : Société des Textes Français Modernes
  • Mise en ligne : 09/10/2018
  • Diffusion-distribution : Classiques Garnier
  • Langue : Français
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ÉTABLISSEMENT DU TEXTE

Nous reproduisons ici fidèlement le texte de lédition originale parue à Paris chez Claude Barbin en 1671. Nous avons choisi dutiliser comme exemplaire de référence lexemplaire de la Bibliothèque Sainte Geneviève, car cest la seule bibliothèque française à posséder les deux volumes de lédition originale (cote 8 Y 3452-3453 INV 6229-6230 RES), beaucoup de bibliothèques possédant des éditions dépareillées et/ou postérieures1. Comme lindique un ex-libris, ces deux volumes in-12 ont été la propriété du cardinal Charles-Maurice Le Tellier (1642-1710), archevêque de Reims (1671-1710), fils du chancelier Michel Le Tellier et frère du ministre Louvois, grand bibliophile dont les collections furent données à la Bibliothèque Sainte-Geneviève après sa mort. « Solon » figure dans les pages numérotées de 1 à 84, et « Socrate » dans les pages 85-184 du premier volume ; « Jules César » occupe les pages 1 à 86, et « Caton dUtique » les pages 87 à 183 du second volume. Le privilège, non paginé, figure à la fin du premier volume. Par commodité pour le lecteur, nous avons choisi dans notre édition de placer lintroduction que nous avons rédigée pour présenter chacune des nouvelles avant le texte de la nouvelle.

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Nous avons fait le choix de moderniser lorthographe, ce qui nous a parfois amenée à certaines « corrections » grammaticales, que nous signalons en note ou par des crochets dans le texte : ainsi « [Socrate] ne voulait pas quil connusse Timandre » a été remplacé par « [Socrate] ne voulait pas quil connût Timandre ». En revanche, nous avons conservé la graphie des noms propres, souvent francisés : ainsi lîle de Kos est restée lîle de Cô ; le héros athénien Akadémos est orthographié « Acadême », la pythie apparaît sous le nom de « Pithia la prophétesse », etc. Nous avons également respecté la ponctuation originale, très abondante, ce qui ne surprend pas eu égard à une syntaxe souvent complexe. Nous sommes toutefois intervenue lorsque cette ponctuation gênait la compréhension : ainsi nous avons supprimé le point-virgule qui séparait la subordonnée de la principale (par exemple dans lincipit de « Solon » : « de quelques maximes dont un cœur se fortifie ; il a toujours des endroits mal défendus, dont cette passion sait trouver le défaut »), ou encore la virgule qui séparait le sujet du verbe ou le verbe de lattribut (ainsi dans « La faveur devient, précieuse, ou légère », Loi II de Solon). Lorsquun point-virgule était suivi dune majuscule, marquant une pause plus forte que dans notre usage actuel, nous lavons remplacé par un point.

Nous avons également fait apparaître les signes typographiques qui indiquent aujourdhui lusage du style direct (tiret au changement de locuteur, guillemets), et signalé les passages au style direct en les faisant précéder et suivre dun retour à la ligne, alors que le texte original ne marque pas leur apparition, ce qui lui confère un aspect très compact. En dehors de cette intervention, nous navons introduit aucun alinéa, et tous les autres retours à la ligne ou sauts de ligne figurent dans lédition originale. De même, nous avons tenté dimiter, sinon de reproduire, la mise en page originale, en respectant les italiques et la disposition typographique des 59signatures dans les lettres insérées, en nomettant aucun des éléments péritextuels (titre, sous-titre, mention de fin), en conservant les noms propres écrits intégralement en majuscules, comme « Solon, ce fameux Athénien » à la deuxième phrase de la nouvelle éponyme. Dans le même souci de restitution du texte original, nous avons laissé les majuscules qui apparaissent à linitiale de certains noms communs.

Nous espérons avoir ainsi contribué à rendre agréable la lecture dun ouvrage « galant », conformément à cette esthétique qui faisait de lagrément du lecteur son principe et sa fin.

Sans user de la solennité de « remerciements » dans les formes, je tiens à témoigner ma gratitude aux collègues et ami(e)s qui m ont aidée dans ce travail, en particulier Guillaume Flamerie de La Chapelle pour ses indications sur l affaire Clodius, ainsi que Catherine Magnien-Simonin et Bruno Méniel pour leurs relectures attentives.

1 Voir R. Harneit (Rudolf), « Diffusion européenne des œuvres de Mme de Villedieu au siècle de Louis XIV », art. cité, p. 43-61. Il existe au moins deux autres exemplaires complets de lédition originale : lun en Allemagne (Herzog August Bibliothek Wolfenbüttel cote Lm1067d) et lautre en Angleterre (Cambridge University Library cote 6000.e.19) ; nous navons pas trouvé mention dans les catalogues électroniques de la Folger Shakespeare Library ni de la British Columbia University Library des deux autres éditions originales que signalait R. Harneit. Par ailleurs, le texte na connu aucune révision, Mme de Villedieu ne pratiquant pas cet usage.