Résumé : La pensée de Pascal comme celle de Dostoïevski exprime les dispositions d’esprit fondamentales de l’homme moderne. Celles-ci tendent à justifier irrationnellement l’image du monde fermée sur soi propre à la science moderne. Le silence des espaces infinis cache l’expérience de l’absence de Dieu, ouvrant les profondeurs du mal. Au contraire, chez ces deux penseurs la présence de Dieu se révèle dans une joie profonde, qui transforme le temps homogène en instants existentiels d’éternité et de bonheur.