Résumé : Eu égard au clivage moderne entre la représentation et le représenté, la formule horacienne ut pictura poesis déploie une puissance esthétique double, qui se prolonge dans la mimésis poïétique d’un Dieu-peintre d’un côté et dans le caractère illusoire de l’œuvre d’art de l’autre. Même si le rapprochement des arts jumeaux semble brouiller la notion du vraisemblable, il revalorise donc l’artiste et déchaîne les arts tout en transférant la liberté de création aux conventions de représentation.