Résumés des pièces
- Type de publication : Article de collectif
- Collectif : Le Théâtre de Balzac. Splendeurs et misères d’un parent pauvre
- Pages : 317 à 326
- Collection : Rencontres, n° 454
- Série : Études dix-neuviémistes, n° 51
- Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
- EAN : 9782406101307
- ISBN : 978-2-406-10130-7
- ISSN : 2261-1851
- DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-10130-7.p.0317
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 13/05/2020
- Langue : Français
Résumé des pièces
Cromwell
1820
Tragédie en cinq actes et en vers.
Strafford apprend à la reine d’Angleterre que son époux, Charles Ier, a été arrêté par Cromwell, qu’il croyait pourtant son allié. Cromwell rassemble autour de lui tous ses amis, dans lequel certains voient un futur tyran, pour leur demander quel sort réserver au roi. Cromwell : il déclare aux conjurés qu’il pense quant à lui qu’il faut que Charles meure. La reine, qui s’était cachée pour entendre les discours, se montre et invective les conjurés – Cromwell conclut que cet affront décide du sort du roi.
Strafford mène la reine jusqu’au roi, qu’elle tente de convaincre de la félonie de Cromwell. Celui-ci survient et affirme que tous les discours qu’il a pu tenir ne visent qu’à manipuler les conjurés pour mieux servir Charles – ce dernier décide de croire Cromwell. Strafford annonce à la reine que les partisans du roi viennent d’arrêter les fils de Cromwell, qu’ils comptent échanger contre Charles.
La reine tente sans succès d’obtenir de Cromwell la grâce du roi : elle lui annonce alors que ses fils sont prisonniers, et qu’ils périront si Charles meurt. Cromwell hésite à sacrifier ses fils, et décide finalement de renoncer à la couronne ; mais le roi, pour éviter un crime et sauver l’Angleterre de la guerre civile, offre à Cromwell la grâce de ses fils s’il lui promet d’épargner les siens.
Cromwell demande aux membres du Parlement de décider du sort du roi. Celui-ci, accompagné de la reine, vient plaider sa cause et retourne les conjurés en sa faveur. Cromwell réclame alors qu’on aille délibérer. 318La reine vient demander la liberté immédiate du roi en échange du trône : Cromwell refuse.
À Charles qui veut croire quand même en la clémence de Cromwell, Strafford vient annoncer la sentence : Cromwell a gagné les conjurés, qui ont finalement voté la mort. On emmène Charles à l’échafaud devant la reine accablée de douleur. Strafford revient et, à la demande de la reine, lui raconte la mort du roi. La reine maudit l’Angleterre.
Le Nègre
1822
Mélodrame en trois actes.
Georges, l’intendant noir du banquier Gerval, aime passionnément la femme de celui-ci, Émilie. Il décide de profiter de l’absence de Gerval, parti depuis plusieurs semaines, pour déclarer son amour.
Émilie, elle, est préoccupée : sa sœur, Claire, a eu un enfant d’un homme qui l’a séduite puis abandonnée, Horace. Depuis l’absence de Gerval, Émilie rend chaque semaine visite à Claire dans sa retraite, à Sèvres. Une lettre d’Horace apprend cependant à Émilie qu’il compte revenir et faire le bonheur de Claire. Au moment où la jeune femme lit cette lettre, Marguerite, la servante qui veillait sur Claire, fait irruption et lui apprend que sa sœur, devenue folle de douleur, s’est enfuie en abandonnant son enfant.
Georges avoue à Émilie son amour ; l’indifférence et le dégoût qu’elle manifeste provoquent sa fureur. Gerval revient sur ces entrefaites : il trouve Émilie très émue, mais elle refuse de rien lui dire, ni des avances de Georges, ni de la situation de sa sœur, pour laquelle elle craint le courroux de son mari. Georges excite alors la jalousie de Gerval en lui apprenant les fréquentes et mystérieuses visites de sa femme à Sèvres.
Émilie court à Sèvres pour s’occuper de l’enfant ; Gerval la suit, accompagné de Georges. Cachés, ils n’entendent que les bribes d’un dialogue entre Émilie et Horace, qui les convainquent de la faute d’Émilie ; Gerval s’en persuade en découvrant Émilie berçant l’enfant qu’il croit être le sien. La jalousie de Gerval se fortifie d’autant plus 319qu’Émilie refuse d’éclaircir la situation pour ne trahir ni sa sœur ni Georges. Celui-ci, dévoré lui aussi de jalousie, pousse Gerval à tuer Émilie, et va jusqu’à proposer de le faire lui-même. Gerval demande à voir déjà une dernière fois Émilie : s’il la condamne, il la fera rentrer dans son appartement, où Georges devra la tuer. Au moment où Gerval fait entrer Émilie dans son appartement, Horace fait irruption en criant que Claire est retrouvée ; Émilie n’est que blessée par Georges qui se tue dans l’indifférence générale.
L’École des ménages
1839
Tragédie bourgeoise en cinq actes.
Roblot, caissier de la maison Gérard, demande en mariage la première demoiselle du magasin, Adrienne. Celle-ci le refuse, et on apprend que toute la famille (Madame Gérard et ses deux filles, Anna et Caroline) déteste Adrienne parce que celle-ci bénéficie des préférences marquées de Monsieur Gérard, qui veut même donner sa fille Caroline en mariage au frère d’Adrienne, Louis Guérin. C’est en réalité Anna qui a envoyé Roblot à Adrienne, de manière à pouvoir renvoyer celle-ci en l’absence de M. Gérard, au prétexte qu’elle a provoqué Roblot et semé le trouble dans la maison.
Une fois Gérard rentré, sa femme et ses filles essaient, en vain, de le brouiller avec Adrienne en suggérant qu’elle l’a trahi : apprenant ce qui s’est réellement passé, Gérard exige qu’Adrienne revienne. Confrontée à Madame Gérard, Adrienne avoue qu’en effet, elle et Gérard s’aiment, mais elle affirme n’avoir jamais cédé aux avances de Gérard et demande à sa femme son appui pour résister à sa passion. Madame Gérard exige, pour preuve de sa sincérité, qu’Adrienne annule le mariage de Caroline avec son frère, puis quitte la maison – malgré les efforts d’Adrienne cependant, Gérard refuse tout.
Madame Gérard convainc alors son mari de mettre à l’épreuve les sentiments d’Adrienne en feignant d’être mis en faillite. Mais Adrienne, lorsqu’on lui apprend cette fausse nouvelle, ne cherche qu’à secourir 320Gérard. Voyant échouer ses tentatives pour ramener son père à sa famille, Anna décide alors de tuer Adrienne en l’empoisonnant à l’arsenic. L’affaire est découverte : Gérard décide de quitter femme et filles, et donne rendez-vous à Adrienne au Havre pour partir tous les deux en Amérique.
Plus tard : un juge, un greffier et un médecin viennent prononcer l’interdiction de Monsieur Gérard. On apprend alors que Gérard, avant de quitter la maison, est devenu fou et n’a pas reconnu Adrienne – rendant à son tour celle-ci folle de douleur. Depuis, les deux amants se croisent sans se reconnaître et se parlent l’un l’autre de leur amour perdu. Caroline et Louis se sont finalement mariés ; Madame Gérard et Anna s’apprêtent à emmener Adrienne et Gérard loin de Paris afin d’en prendre soin et d’expier leurs fautes.
Vautrin
1840
Drame en cinq actes.
La duchesse de Montsorel espère avoir, lors d’un bal, retrouvé en Raoul de Frescas le fils que son mari, qui la suspectait d’adultère, l’avait contrainte à abandonner à sa naissance. Le duc apprend cette nouvelle, et menace sa femme de tuer le jeune homme – d’autant que celui-ci est le rival de leur fils, Albert, auprès de la jeune Inès de Christoval. On apprend qu’en réalité, Albert est le fils que le duc a eu d’une courtisane et qu’il a obligé sa femme à faire passer pour sien, pour perpétuer sa lignée.
Vautrin fait irruption chez les Montsorel et cherche à obtenir des informations sur les deux époux et leur histoire ; le duc, de son côté, fait appel aux services d’un espion, Saint-Charles, pour en apprendre davantage sur Raoul de Frescas. Venu en visite chez les Montsorel à la demande de la duchesse, Raoul y est insulté par le duc et Albert, qui mettent en doute ses origines et sa noblesse. Vautrin, grâce à ses complices, découvre une partie de l’histoire des Montsorel. On apprend que Vautrin est devenu le protecteur et le mentor de Raoul, qu’il a recueilli alors que le jeune homme, seul et miséreux, était proche du suicide. Vautrin promet à Raoul qu’il le vengera de l’offense infligée par les Montsorel.
321Déguisé en général mexicain, il fait croire à la mère d’Inès de Christoval, la jeune fille qu’aime Raoul, que celui-ci est le fils du futur président de la république mexicaine, et qu’il est celui que le duc de Christoval, parti au Mexique, destine à sa fille. Survenant sur ces entrefaites, Raoul tente de démentir Vautrin, puis renonce, de crainte de décevoir Inès. Albert, furieux de voir Raoul l’emporter auprès d’Inès, le provoque en duel. Mais de son côté, la duchesse de Montsorel affirme que tous les actes qu’a présentés Vautrin pour appuyer ses dires sont très certainement faux. Vautrin fait enlever Raoul pour l’empêcher d’aller se battre, et ordonne à ses complices d’assassiner Albert.
Surprenant une conversation entre les époux Montsorel et Saint-Charles, Vautrin comprend, ce qu’il ignorait encore, que Raoul est le vrai fils des Montsorel : il donne alors au duc des preuves de l’innocence de sa femme, et raconte à celle-ci qu’il a pris soin de Raoul comme de son propre fils. Inès et sa mère arrivent, en possession d’une lettre où Raoul raconte à Inès sa vraie vie. Raoul survient à son tour, réclamant le droit de se battre : Vautrin lui révèle qu’il se serait battu contre son frère. La police fait irruption, prévenue par l’un des comparses de Vautrin. Tous se précipitent pour protéger la fuite du criminel, mais celui-ci enjoint au duc de laisser faire : arrêté, Vautrin promet cependant à Raoul d’assister, en secret et déguisé, à son mariage.
Les Ressources de Quinola
1842
Comédie en cinq actes, précédée d’un prologue.
Le valet Quinola, grâce à une ruse, parvient à être présenté à Philippe II, à qui il demande la grâce de son maître, Alfonso Fontanarès, inventeur condamné par l’Inquisition et qui prétend pouvoir construire un navire « sans voiles ni rames », qui irait « malgré le vent, au moyen d’une marmite pleine d’eau qui bout ». Quinola sauve ainsi Fontanarès de la question : le roi gracie l’inventeur et lui offre tous les honneurs s’il parvient à faire fonctionner son invention ; s’il échoue, en revanche, il mourra.
322Fontanarès part à Barcelone, où se trouve Marie, la femme qu’il aime, pour construire son navire. Quinola se plaint à son ami Monipodio : si le roi les a grâciés, il ne leur a donné aucun argent pour venir à bout de leur entreprise, et ils sont dans la misère. Il demande à Monipodio de l’aider : en même temps que Fontanarès construira sa machine, ils en construiront tous les deux une seconde, et, pour appâter Monipodio, il lui dit qu’en vendant cette copie, ils deviendront riches.
Fontanarès, de son côté, veut revoir Marie, mais son père Lothundiaz la garde recluse et l’a promise à Sarpi, secrétaire du vice-roi de Catalogne, don Frégose. La courtisane Faustine, maîtresse de don Frégose, tombe amoureuse de Fontanarès dès qu’elle le voit, et décide de se constituer « l’arbitre de ses destinées ». Elle obtient de l’argent d’un banquier, mais refuse de le donner à Fontanarès amoureux de Marie ; elle demande alors à celle-ci de se sacrifier en se retirant au couvent. Fontanarès se révolte contre Faustine, qui, elle, l’aime avec passion et cherche un moyen de le contraindre. Elle amène le banquier Magis à réclamer son argent à Fontanarès, et lui demande de céder ses droits au savant don Ramon.
Tout se dégrade alors pour Fontanarès : ses ouvriers puis ses créanciers lui réclament de l’argent ; le pédant don Ramon affirme que Fontanarès n’est qu’un fou. On met à vendre la machine de Fontanarès : celui-ci se révolte contre don Ramon, auquel il dit qu’il est un sot ; et contre don Frégose et tous les grands de ce monde, qui font obstacle « à la pensée nouvelle ». Marie demande à Sarpi, si elle accepte de l’épouser, qu’il accorde sa protection à Fontanarès. Sarpi accepte, mais il prépare en sous-main la perte de Fontanarès. Celui-ci refuse par ailleurs l’aide de Faustine pour rester fidèle à Marie. En pleine débâcle, Quinola révèle l’existence de la seconde machine qu’il a montée en parallèle : Fontanarès annonce alors qu’il réalisera son expérience dans dix jours. Le jour dit, le public, manipulé par le grand inquisiteur, acclame don Ramon dont on dit qu’il a permis à l’invention d’exister en en corrigeant les défauts causés par la folie de Fontanarès : furieux, celui-ci demande à Ramon de retirer la menace de mort qui pèse sur sa tête, et ordonne à Quinola de couler le navire. Il accepte alors l’amour de Faustine sans l’aimer en retour : Fontanarès, Faustine et Quinola partent tous les trois pour Paris, où Quinola promet qu’ils feront « beaucoup mieux ».
323Paméla Giraud
1843
Pièce en cinq actes.
Joseph, premier garçon tapissier, tente de séduire la fleuriste Paméla Giraud, mais elle repousse ses avances : elle est amoureuse d’un certain Adolphe Durand. Cet Adolphe, qui est caché chez Paméla et apparaît comme « Jules » dans le texte, projette d’enlever Paméla pour l’épouser. Joseph, qui a entendu une voix d’homme dans la chambre de Paméla, appelle les parents de celle-ci et prévient la police. « Adophe Durand » est alors reconnu par le commissaire comme étant Jules Rousseau, recherché pour avoir conspiré en faveur de Napoléon : Jules est arrêté.
À la veille du procès, les parents Rousseau discutent avec l’avocat Dupré pour essayer de sauver leur fils qui risque la mort. Dupré découvre que le général de Verby, ami de la famille, a dirigé la conspiration, mais qu’il va laisser Jules se faire condamner : Dupré engage Jules à dénoncer ses chefs, puis tente de négocier, en vain, avec de Verby. Joseph raconte à Dupré l’histoire qui unit Jules à Paméla : Dupré apprend alors l’existence de cette dernière aux époux Rousseau, et leur demande combien ils sont prêts à donner pour que Paméla se compromette en disant que Jules était chez elle lors de la conspiration – il s’avère que les parents ne sont pas prêts à payer cher une fleuriste. Les parents de Paméla sont chassés de chez eux à cause du scandale.
Le général de Verby et madame du Brocard, la tante de Jules, cherchent à acheter l’honneur de la grisette : refus indigné des Giraud. Dupré fléchit la jeune fille en lui expliquant ce que risque Jules : la jeune fille accepte de faire un faux témoignage, et tous les proches de Jules offrent une fortune à Paméla. Lors du procès, Dupré fait merveille. La somme que chacun comptait offrir à Paméla diminue au fur et à mesure que l’on attend la sentence. Lorsqu’on apprend que Jules est finalement sauvé, le père Rousseau refuse que son fils se marie avec Paméla. Dupré annonce que Paméla risque d’être arrêtée comme faux-témoin.
Plus tard, Dupré tonne contre la famille Rousseau, qui croit Paméla arrêtée et n’en a cure. Il décide de demander pour lui-même Paméla en mariage. Sur ces entrefaites, Jules revient de Belgique où sa famille 324l’avait envoyé de force. Dupré comprend que Paméla aime toujours Jules. Il fait venir de Verby et lui annonce que s’il ne veut pas que soit révélée sa responsabilité dans la conspiration, il doit laisser Jules épouser Paméla. De madame du Brocard qui survient, il exige qu’elle donne à son neveu la dot qu’elle lui a promise, même s’il choisit Paméla. Il ordonne enfin à Rousseau de faire une rente aux époux Giraud. Tous obtempèrent sous la menace, parce qu’ils croient Jules en Belgique : ils remettent des papiers à Dupré, qui fait venir Jules et lui rend Paméla.
La Marâtre
1848
Drame intime en cinq actes.
Un intérieur bourgeois en 1829 : le général, vieil officier napoléonien marié à Gertrude, qui se présente comme une épouse dévouée, cherche à marier sa fille Pauline. On découvre progressivement qu’en fait Pauline est amoureuse de Ferdinand, le « maître Jacques » de la maison ; mais que celui-ci est en fait l’ancien amant de Gertrude. La ruine du père de Ferdinand a compromis son mariage avec Gertrude, et celle-ci a donc épousé le vieux et riche général, en pensant être bientôt veuve et pouvoir refaire sa vie. Elle a fait entrer Ferdinand dans la maison pour le garder près d’elle – mais il y est tombé en secret amoureux de Pauline. L’amour de Ferdinand et de Pauline connaît donc deux obstacles : la jalousie extrême de Gertrude, qui finit par découvrir leur liaison, et la haine viscérale du Général pour les officiers qui ont trahi Napoléon – le père de Ferdinand était l’un d’eux.
Gertrude tente de faire marier Pauline à un autre (Godard) ; Pauline pour se venger menace Gertrude de donner au général les lettres qu’elle a envoyées jadis à Ferdinand. Pour récupérer ses lettres, Gertrude endort Pauline en versant de l’opium dans sa tasse de thé. Elle est surprise par le docteur Vernon, ami du général. Gertrude menace Pauline de révéler au général les origines de Ferdinand. Pauline accepte d’épouser Godard mais s’empoisonne à l’arsenic. Gertrude, dénoncée par Vernon, est accusée de l’avoir tuée. Pauline mourante vient finalement disculper 325Gertrude ; Ferdinand révèle au général son identité, le général le provoque en duel, mais Ferdinand tombe : il s’est empoisonné pour suivre Pauline dans la mort.
Le Faiseur
1848
Comédie en cinq actes.
Mercadet éconduit son créancier Brédif, qui venait saisir ses meubles, en lui demandant d’attendre le retour de son ancien associé, Godeau, parti avec toute sa fortune. Les domestiques de Mercadet se plaignent que les fournisseurs ne livrent plus ; cependant un espoir subsiste : on annonce le mariage de la fille de Mercadet, Julie, avec un riche prétendant. Mercadet parvient à se défaire d’un second créancier, Goulard. Il apprend que sa fille Julie, qui n’est « pas [sa] plus belle affaire » car elle est laide, aime son comptable Minard, dont Mercadet pense qu’il est le fils naturel de Godeau. Julie croit être aimée de Minard : elle refuse donc le prétendant que son père lui destine.
Mercadet éconduit une nouvelle série de créanciers, Pierquin, Violette et Verdelin. Il se confronte ensuite à Minard, auquel il met devant les yeux les preuves de sa situation financière réelle – c’est-à-dire la faillite imminente. Minard, dans ces conditions, renonce assez vite à Julie, qui, elle se désespère. Après une conversation, les deux jeunes gens décident finalement de poursuivre leur liaison : Minard découvre qu’il aime malgré tout Julie.
La Brive, le prétendant de Julie, arrive alors chez Mercadet : on apprend qu’en réalité il s’agit d’un escroc, qui compte sur ce mariage avec la fille d’un spéculateur prétendument riche pour se refaire. La confrontation entre Mercadet et de la Brive montre que chacun tente de tromper l’autre. Restée seule avec de la Brive, Julie comprend que celui-ci est intéressé, et lui annonce que son père est proche de la faillite. Un des créanciers de Mercadet, Pierquin, reconnaît de la Brive et le dénonce comme étant l’escroc Michonnin. Mercadet apprend que ses créanciers comptent le faire arrêter le lendemain.
326On apprend qu’une berline est arrivée dans la nuit – Mercadet prétend qu’elle transportait Godeau, revenu des Indes. Il a en fait imaginé un plan pour se débarrasser de ses créanciers et récupérer de l’argent en faisant croire à ce retour ; et il a convaincu de la Brive d’accepter de jouer le rôle de Godeau. Au dernier moment, Mme Mercadet dévoile la supercherie. Mercadet abattu, résolu à la faillite et au suicide, voit soudain tous ses créanciers revenir le féliciter : Godeau est revenu et les a payés. Mercadet refuse de croire à ce retour, car Godeau « est un mythe, une fable ! » Pourtant Minard confirme : Godeau est bien revenu, il a reconnu Minard comme étant son fils, et Mercadet est riche. Mercadet décide d’arrêter la spéculation pour se lancer dans « l’agriculture », et part voir Godeau : « J’ai montré tant de fois Godeau que j’ai bien le droit de le voir. (Haut) Allons voir Godeau ! »