Résumé : Portant sur Adam et Ève (1752) de Tanevot, sur L’Origine du monde et la chute du premier homme (1753) de Josse, et sur La Chute des anges rebelles (1758) de Servandoni, cet article montre qu’en dépit de la « naturalisation » à la française, les choix des trois auteurs partagent et prolongent le positionnement miltonien sur la question de la saisie du sacré par l’intelligence humaine. En pleines Lumières, leur approche reste profondément religieuse, visant l’harmonisation de l’humain et du divin.