Résumé : L’article compare deux réécritures d’un sujet fameux pour sa cruauté, la vengeance d’Atrée. Bien qu’en 1772, Voltaire veuille se distinguer de l’Atrée et Thyeste de Crébillon (1707), il gomme lui aussi ce qui peut offenser le public contemporain, comme le banquet tecnophage et toute forme de blasphème. Mais les Pélopides ne sont pas qu’une édulcoration, la pièce de Voltaire propose une sacralisation des liens de la famille et tente d’instaurer une nouvelle forme de sacré sur le plan domestique.