Résumé : L’article étudie, au niveau musical, la façon dont les éléments mythologiques codifient le traitement de Jephté sur la scène lyrique (opéra, oratorio, cantate). La portée didactique du début du xviiie siècle intrinsèque aux scènes paraliturgiques disparaît progressivement au profit d’une sécularisation qui devient profanation au début du xixe siècle, le sacrifice de la fille de Jephté se superposant à celui d’Iphigénie, un mythe qui évolue vers la rédemption selon les codes de la sensibilité.