Résumé : Les voyages imaginaires de la décennie 1650 mettent en scène des mondes animaux qui sont plus que de simples allégories satiriques. Frémont d’Ablancourt, Mademoiselle de Montpensier ou Cyrano de Bergerac mobilisent un lexique politique pour questionner ou délégitimer la souveraineté de l’être humain sur le vivant. Dans le contexte de la controverse sur les animaux-machines, leurs zootopies érigent la nature en lieu du bien, en eu-topos, renvoyant l’anthropocentrisme à l’ou-topos, au non-lieu.