Résumé : L’omniprésence du diable dans les Histoires tragiques n’est pas seulement un procédé visant à effrayer le lecteur ; elle est au service de l’apologétique chrétienne et de la lutte contre les libertins, comme l’atteste le rôle joué par Rosset dans l’affaire Vanini. C’est lui qui révèle, dans l’édition de 1619, l’identité du philosophe athée exécuté à Toulouse le 9 février, jetant ainsi en pâture au public les noms des grands seigneurs qui avaient côtoyé et probablement soutenu ce « suppôt de Satan ».