Résumé : Le vocabulaire du profane et du sacré au Moyen Âge montre que dans un monde profondément religieux le non-sacré est très vite péjoratif. Le terme profanus sert ainsi à discréditer un contradicteur, ou une superstition. Le glissement de sens opéré par l’usage rend le mot antique impropre à exprimer la notion de profane au sens neutre d’« extérieur à la sphère du sacré », plutôt rendu par saecularis. Et divinus vient relayer sacer.