Résumé : Un bon moyen de comprendre la conception qu’une société donnée se fait du sacré est d’étudier une situation d’infraction ou de transgression où la frontière avec le profane n’est pas respectée. Si l’une des caractéristiques anthropologiques du sacré est qu’il est soustrait des échanges ordinaires, au Moyen Âge le crime consistant à commercer et trafiquer avec le sacré ou les sacrements s’appelle la simonie. L’article étudie un sermon de Jacques de Voragine qui compare le simoniaque à Judas et à l’Antéchrist.