Abstract: Définie comme « wrongful praising » par Chaucer, vouée à l’infamie par Dante, la flatterie a peu de défenseurs. Le déséquilibre des pouvoirs est un terrain fertile, offrant aux faibles un outil pour apaiser les forts. Cet article examine l’utilisation par les Italiens de la flatterie sous l’occupation napoléonienne (1800-1814) pour créer l’illusion d’une volonté coopérative avec l’occupant, anticiper d’éventuels abus de pouvoir et tracer un cordon sanitaire autour des espaces privés locaux.