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Classiques Garnier

Avertissement

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Le Père Peinard. Tome I. Février-juillet 1889, n° 1-23
  • Pages : 39 à 41
  • Collection : Classiques de l'argot et du jargon, n° 9
  • Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
  • EAN : 9782812445743
  • ISBN : 978-2-8124-4574-3
  • ISSN : 2264-4199
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-8124-4574-3.p.0039
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 10/03/2016
  • Langue : Français
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AVERTISSEMENT

Autant que possible et indépendamment des erreurs que jai sans doute commises malgré plusieurs relectures, je me suis efforcé de reproduire tel quel le texte que javais sous les yeux. Toutefois, dans la perspective dune étude linguistique approfondie, mais aussi pour faciliter la compréhension de certains passages gâtés par une orthographe, une ponctuation, une syntaxe et une typographie trop défaillantes, il ma fallu intervenir. À cet effet, ont été utilisés, avec suffisamment de parcimonie pour ne pas trop défigurer loriginal, trois procédés de marquage des problèmes :

des notes de bas de page sefforcent de faciliter la compréhension1, par exemple avec des propositions dinterprétation (mais sans aller jusquau décodage du lexique populaire et argotique) ou avec des propositions de correction en cas de texte manifestement fautif ;

de légères corrections dans le texte sont faites entre crochets droits, par exemple pour des mots oubliés2 ou en trop ou mal typographiés ou pour une ponctuation trop négligée, mais avant tout quand celle de loriginal risquait de fausser la compréhension3 ;

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un signe discret « o » est disposé après la dernière lettre de chaque mot dont lorthographe serait aujourdhui jugée fautive, par exemple dans « balladero » (graphie de « balader », avec risque de confusion homonymique), mais en laissant aux lecteurs eux-mêmes la tâche didentifier plus précisément lerreur dans loriginal et le soin de procéder aux corrections sils le jugent nécessaire4.

Pour ce marquage avec « o », je nai pas appliqué, bien évidemment, les récentes recommandations orthographiques (« coûter » na pas été signalé), mais celles-ci ont quand même été prises en compte pour les appels à corrections, quitte à masquer le fait que la typographie du Père Peinard est souvent négligente, notamment en matière daccentuation (au début, on y trouve aussi souvent « couter » que « coûter »). Il en résulte que, si jai signalé « dégouttero » au lieu de « dégoûter » et « ouo » au lieu de « où » en fonction de la norme officielle, je ne lai fait ni pour « gout », « dégout », « dégoutant », « dégouté », « dégouter », ni pour « couter », graphies aujourdhui recommandées à la place de « goût », « dégoût », « dégoûtant », « dégoûté », « dégoûter » et à la place de « coûter » !

Je ne suis pas non plus intervenu, sauf risque de confusion homonymique (comme ci-dessus « balladero » dans le sens de « balader »), quand plusieurs graphies ont coexisté ou coexistent encore, notamment pour des mots populaires ou argotiques dont lorthographe nétait pas fixée à lépoque, par exemple « bouiffe » (« bouif » se rencontre plus souvent), « dégotter » (malgré la recommandation récente de « dégoter5 »), « gniaff » et même « gniaffe » (« gnaf » et « gniaf » sont attestés chez dautres auteurs), « gnole » et « gnolerie » (que lon trouve ailleurs sous les formes « gniole » et « gniolerie », « gnolle » et « gnollerie », « niolle » et « niollerie »), « jugeotte » (« jugeote »), etc.

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Dans un tout autre domaine, les numéros des pages (de 1 à 16 dans chacun des exemplaires) sont indiqués en fin de page, entre crochets droits, exactement là où, en cours de texte, se termine la page dans loriginal : par exemple, à la coupure entre les pages 5 et 6 du no 1, on lira « nont pas même osé se balla-[fin p. 5]dero en procession6 ».

1 Ces notes sajoutent à celles du Père Peinard qui, elles, sont introduites par [N.D.A.] (pour « Note de lauteur »).

2 Je me suis heurté à un double problème insoluble, celui de lomission intermittente de « -ce » dans « est-ce que » et dans « quest-ce que » : dans le cas de « est-ce que », lomission de « -ce » peut difficilement être interprétée comme le résultat dune contraction populaire (« est que ça va ? » me semble peu probable et peu naturel) ; en revanche, dans « quest-ce que », lomission aboutit à une contraction « quest que » attestée dans le langage populaire (« quèqu ça fait »), même si « quest-ce » semble aujourdhui plus fréquent (« quèss ça fait »)… Quoi quil en soit, étant donné que Pouget a laissé « est-ce que » et « quest-ce que » dans un nombre plus grand doccurrences, jai proposé systématiquement la même correction pour les deux : « est[-ce] que » et « quest[-ce] que ».

3 Il était impossible de reprendre toute la ponctuation du Père Peinard, tant celle-ci pose de problèmes. Je me suis donc résolu à proposer une (ou des) corrections dans certains passages, tout en laissant telles quelles, y compris dans ces passages, de nombreuses autres négligences ou inexactitudes, en gardant par exemple la plupart des virgules intempestives.

4 On sera prudent dans linterprétation de ce signe « o », qui ne doit pas être considéré comme une marque dusage (argotique, populaire, familier, néologique, etc.) : par exemple, dans « processioneuxo », ce nest pas le remplacement du suffixe –aire par le suffixe –eux qui est pointé du doigt, mais seulement labsence de redoublement de la lettre « n », alors que la norme exige processionnaire. Inversement, jai laissé sans marque la forme conjuguée populaire « vas » pour « vais ».

5 Jai laissé aussi sans marque « barbotter » (au lieu de « barboter ») et même « poirotter » (au lieu de « poireauter » ou de « poiroter »).

6 Il faudra tenir compte de cette disposition et des précédentes pour toute recherche doccurrences opérée sur la version numérique de ce travail.