Résumé : Écrire le passé constitue un geste politique, ancré dans des enjeux présents. Que se produit-il quand le présent de l’écriture rattrape l’histoire ancienne ? Cette question est appréhendée à partir d’un ouvrage d’Antoine Godeau (1605-1672), où se trouvent trois temporalités distinctes : un passé ancien et sacré ; le passé récent de l’auteur ; le temps de l’écriture. Cet entrelacs de temporalités conduit à s’interroger sur les articulations de ces différents passés et leurs usages sociopolitiques.