Résumé : Dans certains mémoires féminins relatant la Révolution française, on rencontre une formule frappante pour évoquer un souvenir particulièrement vicace : « Je vois [j’entends, je frémis, je sens] encore ». Elle participe de la mise en scène du je de la mémorialiste dans une continuité historique et narrative troublée. Elle s’inscrit dans une démarche d’hommage aux souverains, au passé ou à la famille. Elle cristallise enfin la dimension pathétique de ces œuvres placées sous l’emprise du passé.