7 SOMMAIRE BIOGRAPHIQUE


1799 : Naissance, à Tours, de za mai, d'Honoré Balzac, fils du a citoyen Bernard-Fran~ois Balzac » et de la «citoyenne Anne-Charlotte-Laure Sallambier, son époure ». Il sera mis en nourrice àSaint-Cyr-sur-Loire jusqu'à l'âge de quatre ans. Il aura deux sæurs :Laure, née en r800, et Laurence, née en r8oz; un frère, Henri, né en r8o7.
r 804 : Il entre à la pension Le Guay, à Tours.
i8o~ : Il entre, le zz juin, au collège des Oratoriens de Ven- dôme, qu'il quittera, après un rigoureux internat, le zz avril
r8r3.
z 8 z 4 : Pendant l'été, il fréquente le collège de Tours. En novem- bre, il suit sa famille à Paris, rue du Temple.
r 8 z 5 : Il fréquente deux institutions du quartier du Marais, l'institution Lepâtre, puis, â partir d'octobre, d'inrtitution Ganser et suit vraisemblablement des cours du lycée Charle- magne.
z 8 r 6 : En novembre, il s'inscrit à la Faculté de Droit et entre, comme clerc, chez Me Guillonnet-Merville, avoué, rue Coquil- lière.
z 8 z 8 Il quitte, en mars, l'étude de Me Guillonnet-Merville pour entrer dans celle de Me Parse, notaire, ami de ses parents et qui habite la méme maison, rue du Temple. Il rédige des Notes sur l'immortalité de l'âme.
8 r 8 z ~ :Vers le rer aoflt, Bernard-François Balzac, retraité de d'administration militaire, se retire à Villeparisis avec sa famille. Honoré, bachelier en droàt depuis le mois de janvier, obtient de rester à Paris pour devenir homme de lettres. Ins- tallé dans un modeste logis mansardé, rue Lesdiguières, il y compose une tragédie, Cromwell, qui ne sera ni jouée, ni publiée
de son vivant,
z 8 zo : Il commence Falthurne et Sténie, deux récits qu'il n'achè- vera pas. Le r8 mai, i! assiste au mariage de sa sæur Laure avec Eugène Surville, ingénieur des Ponts et Chaussées. Ses parents donnent congé rue Lesdiguières pour le reY janvier r82r.
r8zz Le ^rer septembre sa sæur Laurence épouse M. de Mont- ~aigle.
i 8 i i :Début de sa liaison avec Laure de Berny, âgée de quarante- cinq ans, dont il a fait la connaissance à Villeparisis l'année précédente; elle ,rera pour lui la plus vigilante et la plus dévouée des amies. Pendant l'été, il séjourne à Bayeux, en Normandie, avec des Survidle.
Ses parents emménagent avec lui à Paris, dans !e Marais, rue du Ivoi-Doré.
Sous le pseudonyme de Lord R'hoone, il publie, en collaboration, L'Héritière de Birague et Jean-Louis ;puis, seul, Clotilde de Lusignan. Le Centenaire et Le Vicaire des Ardennes, parus la même année, sont signés Horace de Saint-Aubin.
z 8 2 j : Au cours de l'été, séjour en Touraine.
La Dernière Fée, par Horace de Saint-Aubin.

t8z4 : Vers la fin de l'été, ses parents ayant regagné Villeparisis, il s'installe rue de Tournon.
Annette et le Criminel {Argow le Pirate), par Horace de Saint-Aubin. Sous d'anonymat Du droit d'aînesse; His- toire impartiale des Jésuites.
r 8 z 5 :Associé avec Urbain Carrel, il réédite les æuvres de Molière et de La Fontaine. En avril, bref voyage à Alençon. Début
9 des relations avec la duchesse d'Abrantès. Sa soeur Laurence meurt le rr août.
Wann-Chlore, par Horace de Saint-Aubin. Sous l'anonymat Code des gens honnêtes.
18z6 : Le ref juin, il obtient un brevet d'imprimeur. Associé avec Barbier, il s'installe rue des Marais-Saint-Germain (aujourd'hui rue Visconti). Au cours de d'été, sa famille abandonne Villeparisis pour se fixer à Versailles.
i 8 z 7 : Le r J juillet, avec Laurent et Barbier, il crëe une société pour l'exploitation d'une fonderie de caractères d'imprimerie.
1828 : Au début du printemps, Balzac s'installe r, rue Cassini, près de d'Observatoire. Ses affaires marchent mal : il doit les liquider et contracter de lourdes dettes. Il revient à la littéra- ture : du rI septembre à la fin d'octobre, il séjourne à Fougères, chef le général de Pommereul, pour préparer un roman sur la chouannerie.
ISz~ : Balzac commence à fréquenter les salons : il est reçu chef Sophie Gay, chef le baron Gérard, chef Mme Hamelin, chef la pràncesse Bagration, chef Mme Bécamàer. Début de la correspondance avec Mme Zulma Carraud qui, mariée à un commandant d'artillerie, habite alors Saint-Cyr-l'École. Le rg juin, mort de Bernard-François Balzac.
En mars a paru, avec la signature Honoré Balzac, Le Dernier Chouan ou La $retagne en 180o qui, sous le titre définitif Les Chouans, sera le premier roman incorporé à La Comédie humaine. En décembre, Physiologie du mariage, «par un jeune célibataàre ».
18;0 : Balzac collabore à la Revue de Paris, à la Revue des Deux Mondes, ainsi qu'à divers journaux le Feuilleton des journaux politiques, La Mode, La Silhouette, Le Voleur, La Caricature. Il adopte la particule et commence à signer « de $alzac ». Avec Mme de Berny, il descend la Loire en bateau (juin) et séjourne, pendant l'été, dans la pro- priété de La Grenadière, àSaint-Cyr-sur-Loire. A l'automne,
10 id devient un familier du salon de Charles Nodier, à l'Arsenal. Premières «Scènes de la vie privée » : La Vendetta, Les Dangers de l'inconduite (Gobseck) ; Le Bal de Sceaux ; Gloire et Malheur (La Maison du Chat-qui-pelote) ; La Femme vertueuse (Une double famille) ; La Paix du ménage. Parmi les premiers «contes philosophiques » Les Deux Rêves, l'Élixir de longue vie...
z 8; t Désormais consacré comme écrivain, i! travaille avec acharnement, tout en menant, à ses heures, une vie mondaine et luxueuse, qui ranimera indéfiniment ses dettes. Ambitions politiques demeurées insatisfaites.
La Peau de chagrin, roman philosophique. Sous l'étiquette « Contes philosophiques » :Les Proscrits ; Le Chef-d'~uvre inconnu...
t 8 3 i :Entrée en relation avec Mme Hanska, «l'Étrangère », qui habàte le château de Wier~choavnia, en Ukraine. Il est l'hôte de M. de Margonne à Saché (où i1 a fait et fera d'autres s~ours) ; puis des Carraud, qui habitent maintenant Angoulême. II est devenu l'amà de da marquise de Castries, qu'il r joint en août àAix-les-Bains et qu'il suit en octobre à Genève : désillu- sion amoureuse. Au retour, il passe trois semaines à Nemours auprès de Mme de Berny. I! a adhéré au parti néo-légitimiste et publié plusieurs essais politiques.
La Transaction (Le Colonel Chabert). Dans la seconde édà- tion des Scènes de la vie privée :Les Célibataires (Le Curé de Tours) et cinq «scènes »distinctes qui seront groupées plus tard dans La Femme de trente ans. Parmi de nouveaux « contes philosophiques » :Louis Lambert. En marge de la future Comédie humaine premier dizain des Contes drolatiques.
1833 Début d'une correspondance suivie avec Mme Hanska. Il la rencontre pour la première fois en septembre à Neuchâtel et la retrouve à Genève pour la Noël. Contrat avec Mme Béchet pour la publication, achevée par Werdet, des Études de moeurs au xrxe siècle qui, de x833 à 1837, paraâtront en doue volumes et qui sont comme une préfaguration de La Comédie
11 humaine (I à IV «Scènes de la vie privée ». V à VIII
« Scènes de la vie de province ». IX àXII : «Scènes de la vie parisienne »).
Le Médecin de campagne. Dans la première livraison des Scènes de la vie de province (décembre) La Femme abandonnée (publiée déjà en r83z) ; La Grenadière (id.) ; L'Illustre Gaudissart ;Eugénie Grandet.
1834: Retour de Suisse en février. Il fréquente les soirées de l'ambassade d'Autriche. Le ¢juin naât Maria du Fresnay, sa fille présumée.
La Recherche de l'absolu. Parmi les premières Scènes de la vie parisienne :Histoire des Treize (I. Ferragus, r833• II. Ne touchez pas la hache (La Duchesse de Langeais), r 833-z 834. III. La Fille aux yeux d'or, r 834-r 83 f). En décembre une édition collective d'Études philosophiques commence à paraître chef Werdet.
r 8 3 S : Au printemps, Balzac s'installe en secret rue des Batailles, à Chaillot. En mai, il rejoint Mme Hanska, qui est avec son mari à Vienne, en Autriche; il passe trois semaines auprès d'elle.
Le Père Goriot (r834-r83j). Melmoth réconcilié. La Fleur des pois (Le Contrat de mariage). Séraphita (r834-r83f).
1836 : Année agitée. Le Zo mai Haït Lionel-hichard Guido- boni-Visconti, qui est peut-être son fils naturel. En juin, Balzac gagne un procès contre la Revue de Paris au sujet du Lps dans la vallée. En juillet, il doit liquider La Chronique de Paris, qu'il dirigeait deparis janvier. II va passer quelques semaines à Turin; au retour, il apprend la mort de Mme de Berny, sur- venue le z~ juillet.
Le Lys dans la vallée. L'Interdiction. La Messe de l'athée. Facino Cane. L'Enfant maudit (r83r-r836). La Vieille Fille. Le Secret des Ruggieri (La Confidence des Ruggieri).
r 8 3 7 : Nouveau voyage en Italie (février-avril) :Milan, Venise, Gênes, Livourne, Florence, le lac de Côme.
Illusions perdues (début). I.a Femme supérieure (Les Employés). Gambara. César Birotteau.
12 1838 Sour à Frapesde, près d'Issoudun, où sont fixés der Carraud (février-mars) ; quelques jours à Nohant, chef George Sand. Voyage en Sardaigne et dans da péninsule ita- lienne (avril-mai). En juillet, installation aux Jardies, entre Sèvres et Ville-d'Avray.
La Maison Nucingen. Début des futures Splendeurs et Misères des courtisanes (La Torpille).
1839 : BalZac est nommé, en avril, président de la Société des Gens de Lettres. En septembre-octobre, id mène une campagne inutile en faveur du notaire Peytel, ancien codirecteur du Voleur, condamné à mort pour meurtre de sa femme et d'un domestique. Activité dramatique il achève L'École des ménages et Vautrin. Candidat à l'Académie franfaise, il s'efface, le 2 décembre, devant Victor Hugo, qui ne sera pas élu.
Le Cabinet des antiques (r8j6-r8jg). Une fille d'Ève. Massimilla Doni. Béatrix ou les Amours forcés. Une princesse parisienne (Les Secrets de la princesse de Ca- dignan).
t 840 : Vautrin, créé le r¢ mars à da Porte-Saint-Martin, est interdit le r6. Bad~ac dirige et anime da Revue parisienne, qui aura trois numéros (juiddei-août-septembre); dans le dernier, da célèbre étude sur La Chartreuse de Parme. En octobre, id s'installe ry, rue Basse (aujourd'hui da «Maison de Balzac », ¢~, rue Raynouard).
Pierrette. Pierre Grassou. Z. Marcos. Les Fantaisies de Claudine (Un prince de la bohème).
z 84 r : Le z octobre, traité avec Furne et un consortium de libraires pour la publication de La Comédie humaine, qui paraâtra avec un Avant-propos capital, en dix-sept volumes (r8¢a- r 8¢8) et un volume posthume (r 8 f f) .
Le Curé de village (r839-z8¢r). Une ténébreuse affaire. Les Deux Frères (première partie de La Rabouilleuse). Les Lecamus (Le Martyr calviniste). Ursule Mirouët. La Fausse Maîtresse.
z 84i Le ry mars, création, à d'Odéon, des Ressources de Quinola.
13 Mémoires de deux jeunes mariées (r8¢z-z8¢z). Albert Savarus. Autre Étude de femme. Un début dans la vie. Un ménage de garçon en province (deuxième partie de La Rabouilleuse).
z 843: ,juillet-octobre séjour àSaint-Pétersbourg, auprès de
Mme Hanska, veuve depuis le ro novembre z8¢r; retour par l'Aldemagne. En septembre, création, à l'Odéon, de Paméla Giraud.
La Muse du département. Honorine. Illusions perdues, complet en trois parties (I. Les Deux Poètes, r837. II. Un grand homme de province à Paris, z839. III. Les Souffrances de l'inventeur, r8¢j).
1844 : Modeste Mignon. Les Paysans (début). Béatrix (II. La Lune de miel). Gaudissart II.
1845 :Mai-août Balzac r joint à Dresde Mme Hanska, sa fille Anna et le comte Georges Mnis~ech; il voyage avec eux en Allemagne, en France, en Hollande et en Belgique. En octobre, il retrouve Mme Hanska à Châlons et se rend avec elle à Napdes (novembre). En décembre, seconde candàdature à l'Académie franfaise.
Un homme d'affaires.
z 846 Fin mars séjour à Rome avec Mme Hanska; puis la Suisse et le Rhin jusqu'à Francfort. Le zj octobre, à Wies- baden, Bad~ac est témoin au mariage d'Anna Hans,~a avec !e comte MnisZech. Au début de novembre, Mme Hanska met au monde un enfant mort-né, qui devait s'appeler Victor- Honoré.
Petites Misères de la vie conjugale (z8¢f-r8¢6). L'Envers de l'histoire contemporaine (premier épisode). Les Comé- diens sans le savoir. La Cousine Bette.
r 847 : De février à mai, Mme Hanska séjourne à Paris, tandis que Bad~ac s'installe rue Fortunée (aujourd'hui rue Bal~acJ . Le z8 juin, il fait d'elle sa légataire universelle. Il la r joint à WierZchownia en septembre.
14 Le Cousin Pons. La Dernière Incarnation de Vautrin (dernière partie de Splendeurs et Misères des courtisanes).
1848 Rentré à Paris le rJ février, il assiste aux premières journées de la Révolution. La Marâtre est créée, en mai, au Théâtre historique; Mercadet, relu en août au Théâtre- Fran~ais, nÿ sera pas représenté. Vers le début de l'automne, il retrouve Mme Hanska en Ukraine et reste avec elle jusqu'au printemps de rBJo.
L'Initié, second épisode de L'Envers de l'histoire contempo- raine.
1849 : Deux voix à d'Académie franFaire le rr janvier (fauteuil Chateaubriand) ; deux voix encore le r 8 (fauteuil Vatout) . La santé de Balzac, d~à éprouvée, s'altère gravement :crises cardiaques répétées au cours de l'année.
r85o : Le r¢ mars, à Berditcheff, il épouse Mme Hanska. Malade, il rentre avec elle à Paris le zo mai et meurt le r8 août. Sa mère lui survit jusqu'en r8J¢ et sa femme jusqu'en r88z. Son frère Henri mourra en r8J8; sa sæur Laure en r 8~r.
z 8 S 4 Publication posthume du Député d'Arcis, terminé par Charles Rabou.
z8S5 Publication posthume des Paysans, terminé sur l'initia- tive de Mme Honoré de Balzac. Édition, commencée en z8J3, des ouvres complètes en vingt volumes par Houssiaux, gui prend la suite de Furne comme concessionnaire (I à XVIII. La Comédie humaine. XIX. Théâtre. XX. Contes drolatiques).
1856-z8S7 : Publication posthume des Petits Bourgeois, roman terminé par Charles Rabou.
X869-1816: Édition définitive des ouvres complètes de Balzac en vingt-quatre volumes chef Michel Lévy, puis Cal- mann-Lévy. Parmi des «Scènes de la vie parisienne »sont réunies pour da première fois des quatre parties de Splendeurs et Misères des courtisanes.