Résumé : Cette contribution analyse les stratégies discursives et éditoriales qui traversent les imprimés publiés par une équipe de réformateurs organisée par Guillaume Farel et connue sous le nom de groupe de Neuchâtel. Dans un rapport paradoxal avec l’héritage évangélique, le groupe, qui entend ravir les fidèles aux ténèbres romaines, allie impératif didactique, audace, effets de surprise et provocations, pour combattre l’ordre romain mais aussi dépasser les partisans d’une réforme humaniste sans rupture.