Résumé : Cet article propose une plongée dans l’univers mental du célèbre syndic Noël Béda afin de révéler sa propre conception du langage véritable. Nominaliste et disciple de la devotio moderna, il fait du « langage de la croix », son langage matriciel. Le Christ de la Passion devient comme une icône intérieure à laquelle il conforme toute sa vie, depuis l’emploi du latin scolastique, langue volontairement rude comme un cilice, jusque la chair de son existence tragique et de son corps devenu parole.