Résumé : D’un Dieu-logos, le langage est l’instrument décisif de connaissance et de médiation. La crise religieuse du xvie siècle met ainsi en cause l’autorité de l’Église sur la parole. La rénovation du langage emprunte deux voies : l’une fait éclater les codes jusqu’à faire participer tout le corps, l’autre vise au contraire à neutraliser les débordements. Ce foisonnement, dont l’horizon est aussi de démêler la vérité du mensonge, trouve ses confins dans une transmission orthodoxe du mystère divin.