Résumé : Manifestant un paradigme de tensions dans l’expression de soi, L’Histoire d’Alexandre-Olivier Oexmelin et le Journal de Jacques Raveneau de Lussan ont moins pour finalité de restituer le parcours d’un individu que de brosser les mœurs marginales et subversives du monde de la flibuste. Ces textes « amphibies » promeuvent un moi testimonial et auctorial, véritable être de langage dont la parole vise moins la narration cohérente d’un passé que la lente acquisition d’une identité, celle d’un sujet, voire d’une communauté.