Résumé : Cet article analyse la résistance ou la réticence au narré qui caractérise de façon frappante les nouvelles récentes de Lydia Davis. Reposant sur des exemples précis, la discussion examine successivement l’absence d’« épiphanie », l’épuisement de l’anecdote, le blocage et le dérapage de la voix narrative, le jeu avec l’obstination et avec l’obsession, l’humour et enfin le rejet des discours formatés (ceux du contrôle social et de la « doxa ») qui caractérisent ces textes extrêmement brefs.