[Épigraphe]
- Type de publication : Chapitre d’ouvrage
- Ouvrage : Le Dialogue scientifique au xviiie siècle. Postérité de Fontenelle et vulgarisation des sciences
- Pages : 11 à 11
- Collection : L'Europe des Lumières, n° 13
- Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
- EAN : 9782812441066
- ISBN : 978-2-8124-4106-6
- ISSN : 2258-1464
- DOI : 10.15122/isbn.978-2-8124-4106-6.p.0011
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 23/01/2012
- Langue : Français
Le lendemain, il posa au milieu du salon un fauteuil et se mit à valser autour. – « Imagine que ce fauteuil est un soleil, et que moi je suis la Terre ! Elle se meut ainsi. » Victor le considérait plein d’étonnement ; il prit ensuite une orange, y passa une baguette signifiant les pôles puis l’encercla d’un trait au charbon pour marquer l’équateur. Après quoi, il promena l’orange à l’entour d’une bougie, en faisant observer que tous les points de la surface n’étaient pas éclairés simultanément, ce qui produit la différence des climats, et pour celle des saisons, il pencha l’orange, car la Terre ne se tient pas droite ce qui amène les équinoxes et les solstices. Victor n’y avait rien compris. Il croyait que la Terre pivote sur une longue aiguille et que l’équateur est un anneau, étreignant sa circonférence1.
1 Flaubert, Bouvard et Pécuchet, éd. C. Gothot-Mersch. Paris, Gallimard, Folio, 1979, p. 380 sq.