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Classiques Garnier

Résumés

  • Type de publication : Article de collectif
  • Collectif : Le Critère sceptique. Approches anciennes et modernes
  • Pages : 191 à 193
  • Collection : Rencontres, n° 629
  • Série : Études de philosophie, n° 16
  • Thème CLIL : 3916 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Philosophie -- Histoire de la philosophie
  • EAN : 9782406170426
  • ISBN : 978-2-406-17042-6
  • ISSN : 2261-1851
  • DOI : 10.48611/isbn.978-2-406-17042-6.p.0191
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 19/06/2024
  • Langue : Français
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Résumés

Lucas Pétuaud-Létang et Enzo Godinot, « Introduction »

Une analyse lexicale et historique de la notion de critère permet dexposer ses enjeux dans les usages sceptiques au cours de lAntiquité et dans la modernité, que les études réunies dans le volume sattachent à analyser plus précisément.

Dimitri Cunty, « Timon et le critère daction »

Quel fut le critère daction au sein du pyrrhonisme primitif, en particulier chez Timon ? Les premiers pyrrhoniens se sont très vite retrouvés confrontés à lobjection de lapraxie et que la défense de la possibilité de réaliser une action prudente sest imposée lors de la première constitution dune philosophie pyrrhonienne chez Timon. Une série de fragments étaye lidée que lapparence est le critère daction et que le pyrrhonien peut vivre avec prudence sans renoncer à son pessimisme gnoséologique.

Enzo Godinot, « Le critère pratique chez Carnéade. Un témoignage de Sextus Empiricus »

Quelle description du critère pratique de Carnéade est proposée par Sextus Empiricus dans le premier livre du Contre les logiciens ? Lanalyse de la distinction des différentes représentations « persuasives » et les circonstances de leur emploi, permet de comprendre que le « persuasif » carnéadien est non seulement un critère qui rend possible une action adaptée à la gravité des circonstances, mais aussi et surtout un critère qui nadmet aucune dimension épistémique.

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Stéphane Marchand, « Sextus Empiricus et lapparence. De quoi les phénomènes sont-ils critère ? »

Cet article interroge la nature, le sens et la fonction du « critère sceptique » en partant du constat que lapparence (to phainomenon) ne constitue pas une règle de choix a posteriori permettant une quelconque délibération. Le critère sceptique exprime seulement limpossibilité de définir une règle universelle daction. Cet usage du critère aboutit à lexpression dun scepticisme sur la légitimité de la philosophie à éclairer les décisions éthiques ; il doit être distingué du critère plausible des académiciens.

Sylvia Giocanti, « Le critère à lessai. De la pierre de touche à linstrument de plomb et de cire »

Quelle différence entre les sceptiques anciens et modernes dans leur critique du critère du jugement ? Montaigne, prenant acte de limpossibilité quune représentation, constitue à partir de cette position néo-académicienne une pierre de touche et met en œuvre un usage spécifique de la raison conçue comme un instrument de plomb et de cire. Le critère sceptique du jugement repose alors sur la capacité dajuster incessamment notre rapport au réel, investi dune manière artificialiste.

Jean-Michel Gros, « Bayle et le bon usage du scepticisme »

Le renouveau du scepticisme aux xvie et xviie siècles, inscrit dans les conflits religieux contemporains, prône une exigence « fidéiste » de soumission de la raison vis-à-vis de la foi. Certaines déclarations de Bayle, en particulier de son Dictionnaire, semblent aller dans ce sens mais elles entrent en contradiction, dans dautres de ses œuvres, avec une revendication de rationalisme radical. Un « choix de lecture » préalable simpose pour décider du rapport de Bayle avec le scepticisme.

Michel Malherbe, « Le critère de lexpérience dans la méthode expérimentale »

Le xviiie siècle voit le triomphe de la méthode expérimentale, méthode critique prenant lexpérience comme critère de vérité des propositions. Il faut pour cela user de la méthode analytique et soumettre les mots mêmes au principe de lexpérience. Ce que fait Locke, butant sur la question du simple. La 193théorie humienne de limpression, vrai critère de la vérité, résout ce problème, au prix de la question de la relation dont la méthode expérimentale ne peut rendre raison. Le sceptique triomphe.

Lucas Pétuaud-Létang, « Schulze critique de Kant. Le critère de limpensable »

Schulze a grandement participé aux débats qui ont suivi la publication de la Critique de la raison pure, notamment en reprochant à Kant demployer indûment un critère dogmatique à des moments-clés de son œuvre, pour prouver la réalité des jugements synthétiques nécessaires. Cet article examine dans un premier temps lattaque de Schulze, puis montre quelle met en jeu des critères sceptiques dont le statut demeure problématique.

Dietmar H. Heidemann, « Le problème du critère sceptique dans la Phénoménologie de lesprit de Hegel »

Fin connaisseur de lhistoire du scepticisme, Hegel considère que le pyrrhonisme ancien représente le scepticisme le plus radical et le plus systématique. En quoi lidée fondamentale de la conception hégélienne du « scepticisme en train de saccomplir » est-elle une forme de confrontation au problème du critère sceptique ? Comment Hegel combine-t-il le « scepticisme en train de saccomplir » avec la théorie de lhistoire de la conscience de soi, afin de résoudre le problème du critère sceptique ?