Résumé : Un « venin subtil » est la cause de la peste d’après l’Encyclopédie de Diderot. En 1551 paraît le De peste de Janus Cornarius, qui emploie venenum de préférence à virus pour expliquer l’empoisonnement à l’origine des fièvres pestilentielles, causé par de petites flèches (spicula). Cette image rompt avec la théorie médicale officielle jugeant toute fièvre pestilentielle causée par une putredo interne. Le De peste, en préférant venenum à virus et à putredo, donne alors au poison la force d’un modèle épistémologique.