Résumé : L’empoisonnement soustrait à la vue le geste assassin et l’objet du délit. Le corps est à la fois enveloppe cachant l’arme qui « serpente » en lui et lieu des marques qu’elle peut y laisser. Le corps empoisonné constitue une composante majeure de la problématique du poison que Galien a défini comme ce qui est contraire au corps humain. Cet article examine les sources exploitables, identifie les questionnements auxquels les soumettre et dégage quelques traits du riche objet d’histoire qu’est le corps empoisonné.