Résumé : Au Moyen Âge, le corps empoisonné est associé à celui de la femme menstruée. Ce caractère prêté au sang menstruel a nourri des développements dans les textes médicaux et ecclésiologiques avec des objectifs différents mais sans être pour autant étrangers les uns aux autres, avant de se rejoindre dans des argumentaires pseudo-scientifiques à partir du xiiie siècle. On passe d’un discours de santé et attaché à la connaissance, à un discours culpabilisant et moralisateur utile au contrôle des corps.