Résumé : Les copistes de manuscrits au Moyen Âge furent très importants dans la transmission des textes littéraires avant l’imprimerie, mais leur métier ne semble pas avoir été agréable. Les accusations étaient réciproques. Auteurs et clients reprochaient aux copistes d’être inexacts et lents. Les copistes à leur tour se lamentaient de ne pas être assez payés pour leur travail ; la transcription était pour eux difficile et fatigante, et les instruments de leur travail, imparfaits. On ne peut, disaient-ils, faire de bons manuscrits en hiver, car il fait trop froid, il vaut mieux attendre le printemps pour travailler au contact de la nature. Ces protestations sont parfois ironiques, voire comiques, mais elles reflètent un aspect sérieux du travail de copiste.