Résumé : L’article propose une édition critique d’une lettre écrite par Michel Servet depuis sa prison à Genève le 22 août 1553. L’attention de Calvin a été attirée sur Michel Servet lors de la publication des premiers traités sur la Trinité que ce dernier avait fait paraître en 1531 et en 1532. La lettre que nous éditons, l’une de plusieurs écrites par Servet depuis sa prison, plaide sa libération. Il la justifie par deux raisons. En premier lieu, aux temps de l’Église primitive on n’était pas emprisonné pour une accusation de crime contre la doctrine. En second lieu, Servet lui-même n’était pas coupable de sédition et ne représentait pas un danger pour l’ordre public. Servet termine en demandant un avocat qui plaide sa cause au procès.