Résumé : C’est à l’Académie de Saumur avant 1662 que les futurs épistoliers se lièrent d’amitié ; les 51 lettres commentées ici furent écrites entre 1662 et 1669. Elles permettent de découvrir un moment particulier du protestantisme français où la piété de ces jeunes hommes ne les empêchait pas de courir après les plaisirs et d’envisager un avenir autre que celui qui leur était réservé. Trois métaphores récurrentes de la lettre (sermo absentium, entretien, commerce), peu originales en soi, nous introduisent dans l’imaginaire sentimental et savant de ces épistoliers. Bien qu’il s’agisse d’une correspondance passive (seules les lettres de Richier nous sont parvenues), il est possible d’y percevoir la saveur d’une amitié interrompue mais renouée dans la maturité.