Résumé : L’article aborde le livre sous son double aspect de porteur d’information et d’objet matériel, à la fin du Moyen Âge et au début de l’époque moderne. Le cas étudié est celui d’un traité agronomique intitulé Ruralia commoda, rédigé au début du xive siecle par Petrus de Crescentiis, juriste de Bologne. Afin de reconstituer la transmission et la réception du texte, nous établissons la liste des manuscrits et des imprimés des xve et xvie siecles qui ont survécu en Europe de l’Ouest. En considérant les propriétaires et les lecteurs de ce livre et en étudiant différents exemplaires dans leur matérialité individuelle, nous explorons les milieux sociaux, culturels et intellectuels dans lesquels le traité en question a circulé.