Résumé : L’article retrace l’invention d’un nom pour la langue française, sur un corpus de textes allant de 813 à 1396. Utilisant les théories modernes de l’institutionnalisation et de la nomination des langues, l’article montre que le conflit de pouvoir entre la Maison de France et l’Église de Rome s’est reflété dans l’usage du glossonyme, dans les connotations qui lui furent associées et finalement dans la diffusion et le maintien jusqu’à aujourd’hui de deux noms différents, français et gallica lingua.