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Classiques Garnier

Établissement du texte

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Théâtre complet. Tome I
  • Pages : 389 à 390
  • Collection : Bibliothèque du théâtre français, n° 87
  • Thème CLIL : 3622 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Théâtre
  • EAN : 9782406122456
  • ISBN : 978-2-406-12245-6
  • ISSN : 2261-575X
  • DOI : 10.48611/isbn.978-2-406-12245-6.p.0389
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 23/02/2022
  • Langue : Français
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ÉTABLISSEMENT DU TEXTE

Le texte que nous publions ici est établi daprès lédition Calmann-Lévy de 1878. Il ne subsiste de la pièce quun manuscrit, conservé par le Département des Arts et du Spectacle de la Bibliothèque nationale de France (BnF), et provenant des Archives du Théâtre du Palais-Royal, initialement conservées dans le fonds Rondel versé à lArsenal (BnF). Ce manuscrit comporte une couverture (papier pelure bleu foncé) sur laquelle est précisé en diagonale en haut à gauche « Lu le mardi 6 juillet / Envoyé au Ministère le lundi 12 juillet ». Lécriture est la même que celle qui indique en-dessous du titre : « Pour être joué au théâtre du Palais royal / Le directeur J. Dormeuil. » Le titre « Le Misanthrope et lAuvergnat » a été tracé par lune des trois mains que lon retrouvera dans le manuscrit. Il est surmonté de lindication, due à la main de Dormeuil, « En 1 acte ». La page de garde qui suit est très chargée. En haut à gauche, se trouve une indication sibylline dune graphie que lon ne retrouve pas ailleurs dans le manuscrit : « Très bien dit cher Monsieur », soulignée à trois reprises. Au centre du haut de la page, figure linscription « No 1176 / 12 juillet 1852 ». Au-dessous à gauche, un tampon à lencre bleu du Théâtre du Palais-Royal, et au centre le tampon rouge du titre autorisé, complété à lencre noire par la mention « Le misanthrope et lauvergnat / Vaudeville en 1 acte ». À droite au crayon gras bleu a été porté le numéro « 591 ». Plus bas, le tampon rectangulaire à lencre rouge de la commission dexamen des ouvrages dramatiques a été complété par la date du 13 août 1852 et porte la signature « Le chef de bureau Lassabathier ». Enfin, tout au bas de la page, un tampon rond à lencre noire du « commissaire de police / Ville de Paris / Section du Palais Royal » est flanqué de lindication manuscrite « Vu au Commissariat de police de la Section du Palais Royal, le 16 août 1852 à une heure de relevée. Le Commissaire de police [signature illisible] ».

Les 44 feuillets recto-verso qui suivent sont divisés en deux, et portent de nombreuses indications dans la colonne laissée libre et dans 390les interlignes, dont les airs chantés. Il sagit donc du manuscrit proposé à la censure, tenant compte des modifications proposées lors des répétitions, ce qui explique que le texte ainsi obtenu soit très proche de lédition de 1878. La pièce ayant été donnée pour la première fois le 19 août 1852, on voit que les différents délais ont été difficiles à tenir, saison estivale oblige. Le manuscrit a en effet été amplement retravaillé, comme on le constatera dans les variantes, et ce dès les premières pages. Des passages entiers sont biffés, une scène disparaît, les interlignes et la marge comportent ajouts et variantes. Les airs de musique qui avaient été prévus avec la simple mention « air » sont complétés : les airs à suivre, comme lair de Zampa par exemple, et les paroles sont notés. Le témoignage dHenry Becque sur le travail de son oncle Lubize, est donc à prendre avec précaution, en tout cas sur la forme. Sur le fond, il semble en revanche, si ce manuscrit porte toutes les modifications demandées par Labiche (car il peut exister un travail antérieur), que Lubize et Siraudin ont bien été en effet les concepteurs de lintrigue et de ses rebondissements.

En plus de lécriture du copiste (ou de lun des auteurs ?), trois graphies au moins paraissent intervenir. Certaines modifications ont conduit à raturer complètement des phrases, dautres sont rédigées nerveusement et de manière incomplète, et ne coïncident pas avec lédition de 1878. Nous avons donc dans de rares cas précisé « illisible ». Ces graphies étant toutes trois proches des écritures dEugène Labiche, de Paul Siraudin ou de Lubize, mais comportant quelques différences qui ne permettent pas didentifier de manière formelle leurs auteurs, nous avons préféré indiquer « écriture 1 », « écriture 2 » et « écriture 3 ».

Les modifications de ponctuation sont extrêmement nombreuses. Nous avons mentionné celles qui font sens, comme un point dexclamation à la place dun point, et fait le choix de remplacer les ponctuations ou orthographes vieillies par celles en usage aujourdhui (par exemple « très intéressant » à la place de « très-intéressant » ; un « Auvergnat » en lieu et place dun « auvergnat », etc.).