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Classiques Garnier

Bibliographie

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : La Vie de mon père
  • Pages : XLIX à LV
  • Réimpression de l’édition de : 1983
  • Collection : Classiques Jaunes, n° 532
  • Série : Littératures francophones
  • Thème CLIL : 3436 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques
  • EAN : 9782812416071
  • ISBN : 978-2-8124-1607-1
  • ISSN : 2417-6400
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-8124-1607-1.p.0055
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 08/04/2014
  • Langue : Français
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BIBLIOGRAPHIE

ι EDITIONS 1778-1779 La Vie de mon pere. Par l'Auteur du Paysan perverti A Neuf- châtel, Et se trouve à Paris, Cbés la Veuve Duchesne, libraire, rue Saintjacques, au Temple-du-Goût. Deux parties en deux vol. in-12 : 152 et 139 pages. Le titre du premier volume porte cette épigraphe empruntée à Properce : Omnia non pariter rerum sunt omnibus apta, — Fama nec ex aequo ducitur ulla jugo 1 ; Γ épi¬ graphe du second volume est prise à Martial : Ampliat aetatis spatium sibi vir bonus; hoc est — Vivere bis, vita posse prion frui 2. Quatorze gravures et deux petits portraits en médaillon dont l'un (titre du premier volume) est censé représenter « Edme Rétif, clerc de procureur à 19 ans », et l'autre (titre du second volume), « Barbe Ferlet à l'âge de 17 ans ». Certains exemplaires portent l'adresse : Chés Le-Jay, rue Saintjacques; d'autres : Chés Bastien, faubourg Saint-Germain; d'autres encore : Chés Humblot, rue Saintjacques. — J. Rives Childs signale que deux éditions de La Vie de mon père ont paru successivement : l'une à la Saint- Martin de 1778 (comme en témoigne Rétif lui-même), avec date anticipée de 1779; l'autre en 1779. On ne sait sur quoi se fonde le relevé qu'il donne des différences entre ces deux éditions. L'exemplaire du premier tirage que nous possédons offre (tome I) les particularités suivantes : la planche de la p. 103 (L'obéissance) porte : qui obéit à son père mort; on trouve, p. 151 : ij 2$ (date rectifiée dans un erratum); sur le retour des années; au temps des Valerius Publicola, des Brutus ; le surnom de Kestif ou

1. Elégies, III, 9 (A Mécène) : «Tous les hommes ne sont pas égale¬ ment nés pour traiter tous les sujets et jamais la gloire ne vient à eux par un chemin facile. » 2. Martial, Epigrammes, X, 23 : « L'homme de bien étend pour lui- même la durée de la vie. C'est vivre deux fois que de pouvoir trouver du charme à sa vie antérieure. »

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BIBLIOGRAPHIE

Rétif. La note sur les almanachs (même page) disparaît au second tirage. Dans les exemplaires de 1779 (Bibliothèque Nationale, Arsenal), certains cahiers sont en papier bleuté et la marge infé¬ rieure en est très courte. Monselet et Lacroix mentionnent une « seconde édition » portant la date de 1780; J. Rives Childs prouve qu'elle n'a jamais vu le jour 3.

1788 La Vie de mon pere... Troisième édition. A Neufchâtel, Et se trouve à Paris, Cbés la Veuve Duchesne, Libraire, rue Saintjacques au Temple du Goût. Deux vol. in-12 : 232 et 222 pages. Mêmes gravures que dans les éditions précédentes. Corrections et addi¬ tions.

18 5 3 [Bibliothèque illustrée des poètes et romanciers chrétiens anciens et modernes] Monsieur Rétif ou La Vie de mon pere. Pans, librairie de Soye et Bouchet. Prix : jo centimes. Gr. in-8°; 32 pages. Condensé de La Vie de mon père; texte sur deux colonnes; gravures sur bois exécutées d'après les figures des premières éditions.

1884 La Vie de mon pere. Paris, Isidore Liseux. Un vol. in-8°, de XXXV et 269 pages. Texte de la 3e édition. Avertissement par Alcide Bonneau.

3. Charles Monselet, Rétif de la Bretonne, sa vie et ses amours, 1854 (bibliographie, pp. 104-193); P.-L. Jacob (Paul Lacroix) : Bibliographie et iconographie de tous les ouvrages de Restif de la Bretonnet 1875; J. Rives Childs, Restif de la Bretonne. Témoignages et jugements. Bibliographie, 1949·

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li

1910

[Mémoires et souvenirs] Le Village. Paris, Arthème Fayard. Un vol. gr. in-8° de 141 pages. Introduction de Frantz Funck-Bren- tano. Nombreuses illustrations documentaires. Texte sur deux colonnes. Contient Γ essentiel de La Vie de mon père, découpée en XV chapitres : I. L'aïeul Pierre Rétif; II. Le maître d'école; III. La jeunesse d'Edme Rétif; IV. Les roses de Cathenne Gau- therin; V. La prison de Nitty; VI. Le chemin de la capitale; VII. Edme Rétif à Paris; VIII. Fiançailles de village; IX. L'honnête homme; X. Edme revoit Rose Pombelins; XI. La vie d'un paysan; XII. Barbe Ferlet; XIII. Juge de village; XIV. Le père de famille; XV. Les déracinés.

[Les mœurs légères au XVIIIe siècle] La Vie de mon pere. Paris, Louis Michaud. Un vol. in-12 de 283 pages. Texte de 1788. Introduction et notes de Henri d'Alméras. Illustrations docu¬ mentaires.

i924

[Collection des chefs-d'œuvre méconnus] La Vie de mon pere. Paris, Bossard. Un vol. in-12 de 289 pages. Introduction et notes de Marius Boisson. Portrait de Rétif gravé sur bois par Achille Ouvré. L'éditeur reproduit «le texte intégral» de 1779, «cou¬ pant çà et là dans quelques-uns de ces renvois superflus dont Restif abusait ».

1929

[Les belles œuvres littéraires] La Vie de mon pere. Paris, Tallandier. Un vol. in-8° de XXIII et 217 pages. Texte de 1779. Préface de Paul Bourget. Fac-similé du portrait de Rétif par Binet.

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BIBLIOGRAPHIE

*931 [L'œuvre de Restif de la Bretonne; tome quatrième] La Vie de mon pere (suivie de Lucile; Le Pied de Fanchette; La Fille naturelle; Adèle de C***). Paris, Editions du Trianon. Un vol. in-8° de 512 pages (Vie de mon père, pp. 9-185). Texte de 1788 « moins passages cités ou résumés dans les notes ». Notes de Henri Bachelin; cuivres originaux de Gaston Nick.

*933 [Les beaux textes illustrés] La Vie de mon pere. Paris, Pion. Un vol. in-8° de XXIII et 217 pages. Texte de 1779. Préface de Paul Bourget. Neuf hors-texte documentaires. 1961 [Cercle des amateurs de livres et d'art typographique] La Vie de mon pere. Paris, Jacques Haumont. Deux volumes in-8° : XXX et ï32 pages; 146 pages. Texte de 1779; variantes de la 3e édi¬ tion. Préface et notes de Gilbert Rouger. Douze gravures ori¬ ginales de Gaston Barret. 1962 La Vie de mon pere. Paris, Club des amis du livre progressiste. Un vol. in-12 carré de XXXII et 244 pages. Texte de 1779. Intro¬ duction de Jean Desmeuzes. Treize hors-texte documentaires. 1963 [Collection du Flambeau] La Vie de mon pere. Paris, Hachette. Un vol. in-i 2 de 232 pages. Texte de 1779. Introduction par Emile Mireaux; notes par H. André-Bernard.

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LUI

J. Rives Childs (op. cit., p. 252) cite trois traductions alle¬ mandes de La Vie de mon père publiées en 1780 (Liïbeck; Leipzig; Berlin). Gaston Boitchidzé (cf. ci-dessous) signale une unique édi¬ tion russe (1796), œuvre d'un traducteur qui s'est contenté de signer de ses initiales : V. Kr.

II ETUDES

On trouvera dans la Bibliographie (cf. supra) de J. Rives Childs un inventaire à peu près complet (avec extraits) des livres et articles publiés sur Rétif de 1768 à 1949. Mentionnons les trois principaux ouvrages consacrés à l'histoire de la vie et des œuvres de Rétif : Frantz Funck-Brentano, Rétif de la Bretonne, 1928; Adolphe Tabarant, Le Vrai Visage de Rétif de la Bretonne, 1936; Marc Chadourne, Restif de la Bretonne ou le siècle prophétique, 1958. Sur l'œuvre même de Rétif, on consultera l'introduction aux neuf volumes d'extraits publiés par Henri Bachelin en 1930-32 (L'œuvre de Restif de la Bretonne; I, pp. IX-XXVIII); Y Etat présent des études sur Rétif de la Bretonne, 1948, par Armand Bégué; et surtout la thèse remarquable de Charles A. Porter (Restif s novels or an Auto¬ biography in search of an author, Yale University Press, 1967, 442 p.) que clôt une bibliographie signalant les études diverses publiées sur Rétif de 1949 à 1967. On retiendra un article de Maurice Blanchot (Rétif de la Bretonne, « Critique »; mars 1948 4). 4. Il convient d'ajouter les travaux publiés par Gaston Boitchidzé, professeur de français à l'Université de Tbilissi (Géorgie) : Restif de la Bre¬ tonne vu par la critique russe, « Bulletin de l'Université d'Etat de Tbilissi », 1964, pp. 99-117 (en russe, avec un résumé en langue géorgienne); Les Œuvres de Restif de la Bretonne en Russie; ibid., 1965, pp. 135-152 (en russe); Le Destin de l'œuvre de Restif de la Bretonne en Russie, résumé de la thèse présentée pour l'obtention du grade de candidat es sciences philo¬ logiques, Université d'Etat de Tbilissi, 1965 (en russe).

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BIBLIOGRAPHIE

R. Vallery-Radot (Un coin de Bourgogne, 1893) a été le premier à montrer l'intérêt que La Vie de mon père offre pour Γ histoire des mœurs. On trouvera de nombreuses références à La Vie de mon père dans l'étude consacrée à Rétif par Pierre Trahard (Les Maî¬ tres de la sensibilité française, 1933; IV, pp. 147-256). J.-P. Moreau (Questions agricoles en Basse-Bourgogne au XVIIIe siècle, « Annales de géographie », nov.-déc. 1950; La Vie rurale dans le sud-est du bassin parisien entre les vallées de VArmançon et de la Loire, 1958) a tiré de L'Ecole des pères et de La Vie de mon père les éléments d'un tableau de la vie rurale en Basse-Bourgogne vers le milieu du XVIIIe siècle. Pierre Sage (Le « bon prêtre » dans la littérature fran¬ çaise, dAmadis de Gaule au Génie du christianisme, 1951) consacre un intéressant chapitre à la religion de Rétif et aux prêtres de La Vie de mon père. Sur le folklore bourguignon dans l'œuvre de Rétif, voir Henri Forestier, Les Traditions populaires des pays de lYonne, bibliographie critique, 1940 (pp. 15-17; 77-78). Une vie de Rétif en bandes dessinées, dont le texte est assez sérieusement documenté, a paru dans « France-soir » — du 27 octo¬ bre i960 au 6 janvier 1961 : Les Amours célèbres. Restif de la Bretonne. Récit de Paul Gordeaux; images de J. Pecnard. Il est permis de faire des réserves sur les articles consacrés à Rétif dans beaucoup de dictionnaires. « Etre malpropre », si l'on veut, Rétif n'était ni « laid 5 », ni d'ailleurs « débordant d'esprit »; typo¬ graphe et romancier, il a parfois composé (au double sens du mot) certains passages à la casse, sans manuscrit; mais il est inexact qu'il ait imprimé ainsi « directement plus de 200 ouvrages », qui ne sont pas tous « issus de ses aventures nocturnes et de sa conduite déré¬ glée ». Où a-t-on pris que Rétif « exerça, très jeune, quantité de métiers avant de devenir typographe »? L'histoire du mariage avec l'Anglaise Henriette Kircher n'est qu'une fable, comme celle du brevet de baron envoyé par Joseph II après la publication du Pornographe. Un guide littéraire au pays de Rétif devrait signaler qu'à Sacy la maison natale de Rétif est intacte, intacte aussi la ferme de la Bretonne qui n'a rien d'une « grande bâtisse »; intacte,

5. « L'ensemble de sa figure était admirable. Une dame fort honnête le voyant pour la première fois dans sa vieillesse s'écria : Oh! la belle tête! et lui demanda la permission de l'embrasser » (Cubières-Palmezeaux, introduction à l'Histoire des compagnes de Maria, 1811).

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LV

à Auxerre, la maison où Nicolas fit son apprentissage d'imprimeur et celle où Mme Parangon vendait des Fleurs des saints et des Délices de la langue latine à l'enseigne du « Perroquet ». III LE TEXTE Notre texte est celui de la première édition. Du texte de la troi¬ sième édition — encombrée de documents formant hors-d'œuvre, grossie de nouveaux épisodes édifiants — nous nous bornons à donner les principales variantes. Nous avons apporté de nombreuses retouches à la ponctuation; en revanche, nous avons laissé aux noms propres la forme adoptée par Rétif (ex. : Vermanton; Saci). Les notes de Rétif, qui figurent en bas de page, sont appelées dans le texte par une lettre; les variantes sont indiquées par un astérisque. Nous sommes heureux d'exprimer notre reconnaissance à ceux qui nous ont aidé dans notre travail de documentation : à Mme Dupuis, institutrice à Sacy; à M. Claude Hohl, directeur des Archives de l'Yonne; à M. Guy Quincy, directeur des Archives de la Corrèze; à MM. Albert Larcher, Maurice Legras, Jacques Leviste, Paul Mégnien, Rémi Prou. Notre gratitude va tout parti¬ culièrement à M. Philippe Havard de la Montagne, rétivien d'une vaste érudition qui a fait de longues et minutieuses recherches dans les fonds d'archives de l'Yonne et de la Seine; il a mis à notre disposition, avec une obligeance et un désintéressement bien rares, les documents qu'il a recueillis ; certaines notes, suivies de la mention Ph. H. M., sont presque entièrement de sa main.