Annexe 1

Avertissement

Dans l’ensemble des textes de la Renaissance qui ont pour objet principal ou secondaire la vertu de prudence, il nous a fallu opérer une sélection. Fidèles au dessein qui était le nôtre dès l’origine du projet de ce colloque, nous avons souhaité offrir un florilège qui pût permettre au lecteur d’évaluer la permanence ou, au contraire, l’évolution du contenu et du champ d’application de cette notion, d’envisager la place qu’elle occupait dans la pensée (politique, religieuse, scientifique, philosophique…) à un moment donné et la façon dont elle s’est construite, ou encore les réactions qu’elle a suscitées.

Tels ont été les critères qui ont guidé notre choix et nous ont finalement amenés d’abord à recenser dans un certain nombre de dictionnaires lexicographiques les différentes définitions de ses acceptions, de l’Antiquité grecque et romaine jusqu’à la fin du xviie siècle, et de les éclairer par les exemples et les citations figurant dans les dictionnaires de littérature propres à chaque époque considérée ; ensuite, à proposer dans leur intégralité les célèbres « textes-sources » (l’Éthique à Nicomaque d’Aristote, ou la Somme théologique de Thomas d’Aquin), abondamment utilisés et/ou cités par les théoriciens et écrivains ultérieurs ; enfin, à donner les pages les plus représentatives des ouvrages qui ont servi de supports à nos contributeurs pour leurs communications respectives.

Dans la mesure du possible, en particulier pour les œuvres des xvie et xviie siècles, nous avons privilégié les éditions « anciennes » mais néanmoins accessibles, disponibles sur le site Gallica de la Bibliothèque nationale de France. Cependant quelques-uns d’entre eux sont encore inédits (Le livre de prudence à l’enseignement de bien vivre de Christine de Pizan, cité d’après le manuscrit de Londres) ou non encore numérisés (La