Résumé : Dans les Méditations et les Nouvelles Méditations poétiques, Lamartine mêle valeurs politiques et valeurs poétiques : le vers s’y fait parfois le lieu d’expression de ses engagements idéologiques changeants, laissant percevoir, en pointillés, l’évolution de ses idées. La valeur littéraire de la poésie s’en trouve transformée, intégrant cet engagement au sein des paysages bucoliques du lyrisme, sous la forme de parenthèses polémiques et engagées. Par l’intrication étroite des discours politiques et poétiques se constitue ainsi la voix singulière de Lamartine, cygne de la « poésie vraie », s’inscrivant dans la filiation de Byron.